Vaucluse : son cousin se dénonce, il sort de quatre ans de détention provisoire
© ANDBZ/ABACA - Photo d'illustration. Cour d'assises de Lyon (5e arrondissement).
Cinq ans après la mort d’un homme dans un parking d’Avignon, la justice ne parvient toujours pas à trancher dans cette affaire criminelle. Et de nouveaux éléments pourraient découler de la parole du cousin du suspect, qui s’accuse désormais du meurtre.
Qui a tué Junior Brei ? À cette question, les juges de la cour d’assises du Vaucluse aimeraient probablement pouvoir trouver une réponse… claire. Car depuis 2018, année durant laquelle cet homme de 29 ans a été tué d’une balle dans le dos dans un parking d’Avignon, cette histoire criminelle devient chaque jour plus rocambolesque. En effet, si Youness Ibrahimi-Idrissi, l’ancien codétenu du disparu a été interpellé et placé en détention dès 2019, il se pourrait bien que le principal accusé dans cette affaire sordide sur fond de deal de stupéfiants, n’ait jamais actionné sur la gâchette et tiré la balle qui a tué Junior Brei, explique Le Dauphiné Libéré.
Car Youness Ibrahimi-Idrissi n’a eu de cesse de clamer son innocence. Au moment de son incarcération dans cette affaire, il avait admis avoir participé à l’opération, tout en rejetant la responsabilité du tir mortel à son cousin qui n’avait que 15 ans au moment des faits présumés. La défense du suspect principal n’avait pas convaincu, et il avait été renvoyé seul devant la cour d’assises pour les faits de meurtre. En juin dernier, lors de son procès, son cousin aujourd’hui majeur avait livré un témoignage pour le moins surprenant : "C’est pas lui, c’est moi", a-t-il ainsi déclaré, évoquant le tir mortel.
"Tout est à revoir"
Grâce à ce nouvel élément, Youness Ibrahimi-Idrissi a récemment pu sortir de prison, après quatre années de détention provisoire. De quoi augurer de rebondissements dans les prochaines semaines voire mois. "Tout est à revoir. La question de l’arme devient cruciale et il y a d’autres actes et vérifications à faire", indique son avocat Me Bruno Rebstock.
Au regard de la situation, le nouveau tireur présumé pourrait comparaître devant un tribunal criminel pour enfants. Mais pour avoir un verdict, il faudra probablement attendre encore un peu, et c’est un euphémisme.
publié le 9 juillet à 10h35, Orange avec 6Medias
