Affaire Auradou-Jegou : "J'ai dit non aux rapports sexuels dès la boite de nuit", la plaignante s'exprime
© Ruhaut Sandra/Icon Sport/ABACA - Hugo Auradou
Le 12 juillet dernier, Oscar Jegou et Hugo Auradou ont été mis en examen pour viol aggravé en Argentine. Le vendredi 26 juillet, la femme de 39 ans qui accuse les deux rugbymen français a pris la parole publiquement pour la première fois dans le quotidien argentin Diario Uno.
Pendant leur tournée en Argentine, les joueurs du XV de France, Oscar Jegou et Hugo Auradou, ont été arrêtés le lundi 8 juillet, après qu'une femme de 39 ans a déposé plainte contre eux. Elle les accuse de l'avoir violée et agressée dans la nuit de samedi à dimanche dans un hôtel de Mendoza. L'avocate de la victime présumée, Me Natacha Romano, qualifie l'incident de "violence sexuelle particulièrement atroce".
Le vendredi 26 juillet, la victime présumée s'est exprimée publiquement pour la première fois dans le média argentin Diario Uno. La femme de 39 ans a déclaré : "J'ai dit non au fait d'avoir des relations sexuelles dès la boite de nuit." Elle affirme que les preuves confirmant les faits allégués sont "réelles et indiscutables". Elle a ajouté : "Je ne suis pas en bon état de santé. Je souffre de lipothymie et d’évanouissements quotidiens. Ma famille est profondément affectée, et mes parents sont également en mauvaise santé."
De nombreuses lésions
Lundi, le porte-parole du parquet local a annoncé que, d'après le rapport médico-légal effectué après le dépôt de plainte, "quinze lésions" avaient été observées sur le corps de la victime présumée. Il a précisé que "l'origine de ces lésions, qu'il s'agisse de coups ou de pressions, n'a pas été déterminée". Antoine Vey, l'avocat français des deux rugbymen, a pour sa part commenté que ce rapport ne contredisait en rien la version des joueurs.
Mis en examen pour viol aggravé, Hugo Auradou, deuxième ligne de Pau, et Oscar Jegou, troisième ligne de La Rochelle, tous deux âgés de 20 et 21 ans respectivement, affirment leur innocence. Actuellement, ils sont placés en résidence surveillée avec un bracelet électronique à Mendoza. En cas de condamnation, ils encourent une peine de huit à vingt ans de prison.
publié le 27 juillet à 11h20, Ghyslain Le Roy, 6médias