Le garde des Sceaux Didier Migaud "navré" des attaques contre la Justice
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Invité sur le plateau de BFMTV jeudi 10 octobre, le nouveau ministre de la Justice s'est montré ferme et a défendu son institution face à la recrudescence des attaques qu'elle subit.
Une prise de fonction mouvementée. Didier Migaud, le nouveau ministre de la Justice, a pris la relève d'Éric Dupond-Moretti le 21 septembre dernier. Ce jour-là, la jeune Philippine, 19 ans, était retrouvée morte dans le bois de Boulogne et un homme de 22 ans, un Marocain sous OQTF, était rapidement suspecté. L'extrême droite avait immédiatement pointé du doigt le laxisme de la justice française, le meurtrier présumé étant en situation irrégulière et par ailleurs déjà condamné pour viol.
Sur France 2, Jordan Bardella avait estimé que la "faiblesse" des peines pénales et la "politique migratoire du pays" constituaient un "cocktail explosif", conduisant à des drames comme celui-ci.
"Ne pas défendre la justice, c'est remettre en cause les fondements de la démocratie"
Ces derniers mois, les attaques contre la justice et le système pénal français s'étaient déjà multipliées. Le meurtre de Philippine, qui aurait eu 20 ans ce jeudi 10 octobre, a relancé les critiques. Invité sur le plateau de BFMTV, dans l'émission politique d'Apolline de Malherbe, Didier Migaud a pris la défense de son institution.
"Je suis navré de ces attaques contre la justice, qui remettent en cause l'indépendance de la justice", s'est ainsi désolé le garde des Sceaux. "Ne pas défendre la justice, c'est remettre en cause les fondements de la démocratie", a-t-il insisté.
Didier Migaud ne s'est toutefois pas défaussé concernant "l'individualisation des peines", un élément "essentiel dans une démocratie", et sur "la réponse pénale" qui doit être ferme. Dans la lignée de ces déclarations, le ministre de la Justice a par ailleurs annoncé qu'une demande d'extradition avait été faite pour le Marocain de 22 ans, suspecté d'avoir tué Philippine.
publié le 10 octobre à 12h24, Maeliss Innocenti, 6Medias