France

Éducation : l'ancienne suppléante de Gabriel Attal impliquée dans une affaire de népotisme dans une cité scolaire de Grenoble

Une professeure d'espagnol affectée dans une classe de collège aurait bénéficié de l'aide de sa sœur, députée Renaissance, afin d'obtenir une mutation dans une classe de seconde. Au moment des faits, l'élue était alors suppléante du ministre de l'Éducation nationale de l'époque, Gabriel Attal, révèle Place Gre'net.

C'est une affaire peu banale qui est venue bousculer le quotidien de la Cité scolaire internationale de Grenoble. Comme le révèle Place Gre'net, début janvier, un professeur d'espagnol, qui enseignait en seconde, s'est vu retirer sa classe pour être affecté dans une classe de quatrième, en raison d'un simple échange avec une collègue. Un changement qui interpelle, d'autant que le professeur était largement apprécié de ses élèves.

Un ordre venu directement du ministère

L'ordre de mutation a été formulé directement par le ministère de l'Éducation nationale, et ce, sans passer par le rectorat de Grenoble. Le profil de l'enseignante qui a désormais la charge de cette classe de seconde, interpelle les syndicats. En effet, cette dernière n'est autre que la sœur de Claire Guichard, une députée Renaissance des Hauts-de-Seine. Au moment des faits, Claire Guichard était alors suppléante de l'ancien ministre de l'Éducation nationale et actuel Premier ministre, Gabriel Attal.

Contactée sur un possible favoritisme de sa part à l'égard de sa sœur, la députée s'est défendue de tout "népotisme", et explique avoir simplement voulu "rétablir sa sœur dans ses droits". Affectée à une classe de quatrième, la professeure d'espagnol avait manifesté à plusieurs reprises sa volonté de ne plus enseigner dans le collège. "Je déteste l'injustice et encore plus quand c'est envers ma famille", a déclaré Claire Guichard.

Aujourd'hui, l'intersyndicale voit dans cette mutation une situation "choquante et inadmissible". Le professeur qui s'est vu retirer sa classe, quant à lui, vit très mal la situation et est actuellement en arrêt maladie. La proviseure de la cité scolaire est dans le même état d'esprit et refuse à appliquer les consignes qui lui ont été données.

publié le 9 mars à 08h46, Kévin Comby, 6Medias

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