France

Hommage perturbé à Samuel Paty et Dominique Bernard : 183 élèves ne feront pas leur rentrée le 6 novembre, annonce Gabriel Attal

© Lafargue Raphael/ABACA

Sur le plateau de BFMTV, Gabriel Attal a indiqué que 183 élèves ne regagneront pas les bancs de l'école à la rentrée sur les 500 signalements effectués après l'hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty.

Ses mots avaient été très clairs. À la veille de l'hommage rendu à Dominique Bernard et Samuel Paty dans tous les collèges et lycées de France, lundi 16 octobre, Gabriel Attal avait prévenu qu'aucune contestation ne serait tolérée. Si finalement plus de 500 signalements avaient été effectués par les établissements, le ministre de l'Éducation nationale a annoncé sur le plateau de BFMTV, dimanche 22 octobre, que "183 élèves exclus" ne retrouveront pas les bancs de leur établissement scolaire à la rentrée, le 6 novembre prochain. "Ils ne reviendront pas dans l'attente de leur conseil de discipline", a-t-il ainsi affirmé.

"Une école du respect des règles"

Revenant sur les deux enseignants tués à trois ans d'intervalle car professeurs, Gabriel Attal est ensuite revenu sur l'importance "d'affirmer des règles, mais surtout de les faire respecter", et notamment au sein des établissements scolaires. Si parmi les plus de 500 perturbations et contestations recensées, une grande partie concernait notamment des ricanements lors de la minute de silence, d'autres à l'inverse "relèvent d'une gravité particulière comme des menaces à l'encontre d'enseignants ou de l'apologie du terrorisme". "Si j'étais Al Qaida, je mettrais une bombe tout de suite", ou "C'est bien fait pour lui, il l'a bien cherché. C'est mérité", autant de comportements qui empêchent un retour de ces élèves en classe à la rentrée, soit un tiers des concernés.

Tout en insistant sur "une école du respect des règles" qu'on ne conteste pas, Gabriel Attal a par ailleurs indiqué que "plusieurs dizaines" d'élèves radicalisés retiennent toute la vigilance du gouvernement. "Je crois au rôle de l'éducation pour lutter contre ces phénomènes d'embrigadement et de radicalisation, mais dans certains cas, le niveau d'embrigadement est tel, qu'on ne se bat plus à armes égales", a-t-il affirmé.

publié le 22 octobre à 20h18, Kévin Comby, 6Medias

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