Société

Santé : faut-il taxer les produits sucrés pour lutter contre l’obésité ?

La Cour des comptes préconise de taxer davantage les produits sucrés, afin de lutter contre l’obésité.

La fiscalité nutritionnelle n’est pas suffisamment efficace. Alors, après avoir instauré une taxe sur les boissons à base de sucres ajoutés ou édulcorées en 2012, la France pourrait-elle taxer plus de produits sucrés ? C’est en tout cas ce que préconise le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), une institution rattachée à la Cour des comptes. Elle y voit là un moyen de lutter contre l’obésité. Comme le soulignent Les Echos, la taxation des sodas et autres jus de fruits sucrés avait eu pour effet une baisse de leur vente.

“La fiscalité nutritionnelle constitue un outil efficace pour améliorer la qualité de l'alimentation des citoyens”, affirme le CPO, dans une note publiée le jeudi 27 juillet. Et d’ajouter : “Une taxe nutritionnelle insuffisamment ou mal ciblée est néanmoins susceptible d'avoir des effets limités, voire adverses”. D’où l’idée de taxer plus de produits sucrés. Dans un premier temps, l'institution verrait d’un bon œil un élargissement de la mesure aux sirops et aux boissons à base de soja ou aux sirops.

Une offre plus saine à prix abordable

Et, si besoin, de taxer davantage les produits à teneur élevée en sucres, tels que les céréales et les bonbons, et même ceux contenant des additifs nocifs. Dans le même temps, le CPO insiste sur l’importance de proposer une offre alternative plus saine et à des prix abordables. Dans la même note, il juge, en revanche, impraticable l’instauration d’une taxe globale sur la qualité nutritionnelle des produits à partir du NutriScore. Il en va de même pour une modulation de la TVA selon l'impact nutritionnel d'un produit.

publié le 28 juillet à 12h30, Cathy Gerig, 6Medias

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