France

"Poulet Frankenstein" : une race génétiquement modifiée révélée dans des images virales par L214

Dans une nouvelle vidéo édifiante publiée jeudi 25 avril, l’association L214 a épinglé une ferme des Deux-Sèvres et ses méthodes d'élevage de poulets Ross 308, une race particulière, rapporte France 3.

Des images de maltraitance animale extrêmes. Comme l'a repéré France 3, jeudi 25 avril, l'association de défense du bien-être animal L214 a publié une vidéo issue d'une ferme d’élevage à Beugnon-Thireuil, dans les Deux-Sèvres. Sur les images, on peut notamment voir des poulets Ross 308 violentés et entassés les uns sur les autres, par milliers. Certains piétinent leurs excréments, voire les dépouilles de certains volatiles.

Mais quelle est cette espèce de poulet qui fait parler et qui est également surnommée "poulet Frankenstein" ? Comme le soulignent nos confrères, cette race est génétiquement modifiée en laboratoire. "Cette souche génétique favorise la prise de poids dans la poitrine pour faire de la viande au détriment du reste de leur organisme. C’est un véritable poulet Frankenstein… et ça leur crée des problèmes pulmonaires, cardiaques, mais ça les fait aussi boiter. Certains meurent dans cet élevage avant même d’être envoyés à l’abattoir alors même qu’ils ne restent qu’un mois dans ces hangars", souligne Léo Le Ster, chargé de campagnes agroalimentaires à L214.

"Un objectif de rentabilité"

Si les Ross 308 voient leur durée de vie être réduite par rapport à leurs congénères, leur croissance est quant à elle décuplée. "Il s'agit uniquement d'un objectif de rentabilité", pointe du doigt Léo Le Ster. En effet, LDC, la société mise en cause sur cet élevage affirme que "le type de race pointé ici est celui le plus produit au monde : il correspond à 98 % des poulets commercialisés sur la planète". L'association L214 demande à LDC, d'arrêter d'utiliser ces races de poulets et de respecter l'European Chicken Commitment, une charte sur le bien-être animal, pour tous leurs poulets d'élevage.

publié le 26 avril à 10h33, Quentin Marchal, 6Medias

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