Société

Après le décès de cinq bébés en 2024, Santé publique France alerte sur une hausse des infections à parvovirus B19

Depuis le début de l'année, la France, comme d'autres pays européens, est touchée par une recrudescence des infections à parvovirus B19, rapporte "Le Parisien", mardi 23 avril. Cette épidémie, qui touche particulièrement les enfants, a fait perdre la vie à cinq bébés.

C'est une infection qui gagne du terrain dans l'Hexagone depuis le début de l'année 2024. Comme le rapporte Le Parisien, mardi 23 avril, Santé publique France a rapporté une hausse alarmante des cas de parvovirus B19 dans le pays ces derniers mois, ayant provoqué la mort de cinq bébés. "Une épidémie d'infections à parvovirus B19 touche actuellement la France, ayant débuté en mai 2023 et affectant toutes les catégories d’âge et en particulier l'enfant", a précisé l'institut dans un rapport publié lundi 22 avril. "Le pic épidémique de la saison 2023-2024 n’est vraisemblablement pas encore atteint avec des données montrant des incidences 2 à 3 fois supérieures à celles de la dernière saison pré-pandémique", alerte encore Santé publique France.

De la famille des parvoviridae, le parvovirus se transmet la plupart du temps par voie respiratoire. Les personnes touchées sont généralement asymptomatiques, mais peuvent être victimes d’un érythème infectieux, en particulier chez les enfants. Appelée la "cinquième maladie" et faisant partie des cinq infections virales - rougeole, rubéole, varicelle et roséole -, l’érythème infectieux peut provoquer une éruption cutanée chez l’enfant. Les personnes immunodéprimées et celles atteintes d’anémie chronique sont particulièrement à risque, rappelle également Santé publique France. Elles peuvent rencontrer des formes graves, notamment pour les femmes enceintes car elles sont plus susceptibles de souffrir de fausses couches ou de transmettre le virus à leur fœtus.

Une recrudescence du nombre de cas à cause de la pandémie de Covid-19 ?

Comme l'explique Santé publique France, cette recrudescence pourrait s’expliquer par un "déficit d’exposition" au parvovirus B19 pendant la pandémie de Covid-19. En clair, ayant été moins exposés à ce pathogène en raison des gestes barrière et des restrictions imposées, la population serait désormais davantage susceptible de l’attraper. Comme le note l'institut, d'autres pays comme le Danemark, l'Irlande, les Pays-Bas, la Norvège ou Israël connaissent également une hausse des infections à parvovirus B19. Pour l'heure, "les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement établies", indiquent les autorités sanitaires.

publié le 24 avril à 07h05, Quentin Marchal, 6Medias

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