Société

Coqueluche : une recrudescence des cas observée, les autorités sanitaires alertent

© Batard Patrick/ABACA

Après une recrudescence des cas de coqueluche signalés en France depuis le début de l'année, Santé publique France a appelé à la plus grande vigilance. Les autorités sanitaires invitent par ailleurs les personnes les plus à risque à se faire vacciner.

La vigilance de mise. Dans une publication en date du jeudi 18 avril, les autorités sanitaires donnent l'alerte quant à une hausse de la circulation de la coqueluche dans le pays depuis le début de l'année. Sur les derniers mois, près d'une vingtaine de clusters ont été identifiés dans huit régions de l'Hexagone, contre seulement deux à la même période l'année passée. "Compte tenu de cette nette augmentation du nombre de cas groupés rapportés, Santé publique France reste en vigilance", a expliqué l'agence sanitaire.

D'origine bactérienne, la coqueluche est une infection respiratoire très contagieuse qui se transmet majoritairement au sein des familles ou en collectivité, au contact d'une personne déjà malade qui présente une forte toux. Ainsi, au premier trimestre 2024, les clusters ont principalement été enregistrés en collectivité au sein des écoles ou bien dans des garderies ou des maisons maternelles. Au total, 70 cas ont été signalés auprès de l'agence Santé publique France. "Une reprise de la circulation de la bactérie en communautaire pourrait s'intensifier dans les prochains mois", a mis en garde l'agence sanitaire.

Les plus à risque invités à se faire vacciner

Si la recrudescence des cas peut s'avérer inquiétante, les autorités sanitaires ont toutefois tenu à indiquer que la situation actuelle en France "n'est pas comparable avec celle de nos voisins européens et outre-Atlantique". En effet, en Croatie, au Danemark ou au Royaume-Uni, l'épidémie est jugée "importante", tandis qu'en Belgique ou en Espagne, la hausse des cas de coqueluche est considérée comme "significative".

Afin de se prémunir de toute infection, les autorités recommandent aux personnes les plus à risque, à savoir les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées, les personnels de santé ou les professionnels de la petite enfance, de se vacciner contre la coqueluche. Chez les nourrissons celle-ci est par ailleurs obligatoire depuis le 1er janvier 2018 avec un rappel nécessaire à l'âge de 6 ans, puis entre 11 et 13 ans et après 25 ans.

publié le 19 avril à 15h15, Kévin Comby, 6Medias

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