Faits divers

Toulouse : un homme passe une nuit en prison par erreur

© Michael Baucher / Panoramic

Condamné à huit mois de bracelet électronique, un jeune homme de 19 ans a finalement passé une nuit en cellule en raison d’une erreur administrative.

Passer une nuit en prison… pour rien. C’est ce qu’a vécu un homme de 19 ans, condamné à huit mois de port d’un bracelet électronique, rapporte La Dépêche, dimanche 2 avril. L’histoire commence lorsque le jeune homme en question et son ami âgé de 23 ans comparaissent, tard le soir du jeudi 30 mars, devant le tribunal judiciaire de Toulouse. Ils sont accusés d'avoir prostitué et retenu une adolescente de 17 ans fin février, explique le quotidien régional. Le verdict tombe, ce sera donc bracelet électronique pour le premier et 18 mois de prison ferme avec révocation du sursis probatoire pour le second. Une fois les peines prononcées, le condamné de 19 ans s’attendait logiquement à rentrer chez lui. Ce ne sera pas le cas. Sur les coups de 1h du matin, la famille est informée qu’il passera la nuit en cellule à la maison d’arrêt de Seysses.

Une libération sur fond d'interrogations

Une décision prise par les policiers chargés d’escorter les accusés, après consultation d’un document consécutif au verdict, où est indiquée l’identité du prévenu ainsi que la décision de le mettre aux arrêts, indique La Dépêche. Une erreur a donc vraisemblablement eu lieu ce soir-là. "Il a gardé son calme quand il a appris qu’il restait en prison puis il m’a remercié des centaines de fois", a ainsi expliqué Me Johana Abraham, l’avocate du garçon. Car le lendemain, cette dernière est parvenue à le faire sortir aux alentours de midi.

Les questions se multiplient, désormais, sur les raisons qui ont pu causer cette erreur. L’heure tardive de l’audience et le manque de personnel sont notamment pointés du doigt, souligne La Dépêche. "Il est difficile de calibrer à l’avance les audiences de comparution immédiate. Dans la plupart des cas, le nombre de dossiers est limité mais même si c’est rare, les audiences peuvent durer jusque tard dans la soirée. Plus elles sont longues plus elles peuvent mener à des erreurs", a ainsi commenté Xavier Pavageau, président du tribunal de Toulouse.

publié le 2 avril à 10h15, Orange avec 6Medias

Liens commerciaux