France

Affaire Bygmalion : Nicolas Sarkozy écope d’un an de prison dont six mois avec sursis

Mercredi 14 janvier, l’ex président de la République, qui comparaissait devant la cour d’appel de Paris dans le cadre de l’affaire des fausses factures de la campagne présidentielle de 2012, a été condamné à une peine d’un an dont six mois avec sursis, rapporte BFMTV.

Son absence lors de l’hommage national à Robert Badinter a été remarquée par les moins informés. Rien de personnel, cependant, pour Nicolas Sarkozy, qui était occupé, non loin de la place Vendôme, à la cour d’appel de Paris. L’ex-président de la République comparaissait dans le cadre de l’affaire Bygmalion, renvoyée en appel après la peine d’un an de prison ferme prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Paris en 2021.

Verdict ce mercredi 14 février : un an de prison ferme, dont six mois avec sursis, rapporte BFMTV. Un léger allègement, donc, pour Nicolas Sarkozy, qui ne sera toutefois pas placé en détention. "La cour est revenue au quantum requis en première instance", a déclaré la présidente de la cour, indique Le Monde, avant de préciser que les six mois ferme de la peine seraient aménagés. De son côté, Nicolas Sarkozy, qui a quitté les lieux sans s’exprimer, s’était défendu des accusations portées contre lui en invoquant des "fables" et des "mensonges", souligne le quotidien.

Néanmoins, selon son avocat, Me Desry, il ne compte pas en rester là : "Monsieur Nicolas Sarkozy est pleinement innocent, il a pris acte de cette décision, il a décidé de se pourvoir en cassation. Il maintient donc son combat, sa position dans cette affaire".

De multiples condamnations

Nicolas Sarkozy et l’UMP sont accusés d’avoir, de concert avec l’agence Bygmalion, tenté de camoufler les dépassements des frais de la campagne présidentielle de 2012, en mettant en place un système de double facturation. Alors que la Commission des comptes de campagne avait limité les dépenses du candidat à 22,5 millions, ces dernières avaient atteint près de 43 millions d’euros, rappelle BFMTV.

Comme l’ancien maire de Neuilly, d’autres ont été condamnés mercredi. Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy, et Éric Cesari, ex-directeur général de l’UMP, ont été condamnés à deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, et à cinq ans d’inéligibilité, détaille Le Monde. Guy Alvès, cofondateur de l’agence Bygmalion, a quant à lui été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et à une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

publié le 14 février à 15h10, Théo Rampazzo, 6Medias

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