Faits divers

Quand la police met dix ans à confondre un criminel sexuel, malgré l'ADN

Dominique P., qui droguait sa femme et engageait des hommes pour la violer, aurait pu être arrêté dès 2010 grâce à son ADN. Inculpé dans une affaire d’agression sexuelle, son empreinte génétique avait déjà été relevée, sans que les enquêteurs n’exploitent cette piste, rapporte Le Parisien.

Une effroyable affaire qui aurait probablement pu en éviter d’autres. Il s’agit de celle concernant Dominique P., un homme arrêté en septembre 2020 dans le Vaucluse, alors qu’il filmait sous les jupes des femmes dans un supermarché de Carpentras. Mardi 14 février, Le Parisien rapporte que l’homme en question, qui s’est révélé être à l’origine de diverses agressions entre 2010 et son arrestation, n’aurait pas dû être en liberté durant cette période.

L’arrestation au supermarché a mené la police à faire d’horribles découvertes sur Dominique P. après des perquisitions à son domicile. Les forces de l’ordre y ont trouvé du matériel vidéo et du contenu dans lequel son épouse, visiblement inconsciente, se faisait violer par différents hommes, poursuit le quotidien francilien. Dominique P. droguait sa femme pour la faire violer par des inconnus contactés sur Internet. Si les premières traces de ces sombres rituels remontent à 2011, il se pourrait qu’ils aient commencé près de vingt ans en arrière.

Deux traces d'ADN conformes

En 2010, l’homme avait déjà été appréhendé pour avoir filmé sous des jupes dans un supermarché. Il s’en était sorti avec une amende de 100€ et un prélèvement d’ADN. Selon les informations du Parisien, cet ADN correspond avec celui retrouvé grâce à des gouttes de sang, dans une autre terrifiante histoire remontant à 1999. Sous un faux nom, Dominique P. avait donné rendez-vous à une agente immobilière de 19 ans, à Villeparisis, en Seine-et-Marne. Armé d’un cutter, il avait alors essayé d’endormir la jeune femme, explique le quotidien, mais elle était parvenue à se tirer de ce mauvais pas.

Il s’avère cependant que les gouttes de sang retrouvées après leur altercation correspondent à l’ADN prélevé sur Dominique P. douze ans plus tard. Une donnée alors non exploitée par le parquet de Meaux, qui aurait pourtant pu permettre d’éviter plusieurs années de sévices à sa femme, ainsi que d’autres agressions pour lesquels l’homme est inculpé, précise Le Parisien.

publié le 14 février à 21h58, Orange avec 6Medias

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