Faits divers

Accident de manège à Clermont-Ferrand : un rapport démontre des dysfonctionnements

© Pixabay (Photo d'illustration)

Il y a près d’un an, une jeune fille décédait dans un accident de manège à Clermont-Ferrand. Selon un rapport consulté par Le Parisien, le matériel était particulièrement défectueux et les contrôles techniques mal effectués.

Le 4 février dernier, Tiffany, 22 ans, mourrait dans un accident de manège à la fête foraine de Clermont-Ferrand. Installée dans la nacelle du Maxximum, elle s’était, non retenue par le harnais de sécurité, écrasée sur la cabine d'accueil de l’attraction, chutant ainsi de plusieurs mètres de haut sous les yeux de sa mère et de son compagnon. Les sapeurs-pompiers et le Smur n’avaient alors rien pu faire pour la sauver.

À bientôt un an du drame, Le Parisien détaille, dimanche 14 janvier, les éléments accablants compilés dans un rapport. Selon ce document, "la ceinture de sécurité en très mauvais état s’est déchirée à la couture car le harnais n’était pas verrouillé vu la forte corpulence de la victime. Celle-ci était retenue uniquement par la ceinture". Des éléments qui mettent en lumière un matériel défectueux, mais aussi une potentielle erreur humaine, en raison de l’insuffisance des "opérations de maintenance" et de la négligence "de l’opérateur chargé de fermer le harnais".

L'enquête se poursuit

Après l’accident, l’homme avait pris la fuite. Car pour ne rien arranger, il s’avère qu’il n’était pas déclaré par le patron. Sa société a par conséquent été mise en examen pour homicide involontaire et travail dissimulé, souligne Le Parisien. Toujours en cavale, l’homme est recherché et son identité serait désormais connue, précise une source auprès du quotidien francilien, alors même qu’il n’avait jamais présenté de papiers à son employeur.

Les avocats du forain, qui avait été mis en examen pour travail dissimulé et homicide involontaire, tente tant bien que mal de se défendre, selon son avocat. "Si le contrôle technique du manège avait été réalisé correctement par le contrôleur, s’il n’avait pas donné son vert feu, ce terrible drame n’aurait jamais eu lieu. (…) Mon client souhaite que l’instruction aille le plus vite possible mais presque un an après les faits, il n’a toujours pas été entendu par le juge", a-t-il déclaré. Pour la mère de la victime, le propriétaire "savait très bien que son manège n’était pas en bon état".

publié le 14 janvier à 11h30, Théo Rampazzo, 6Medias

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