Faits divers

Enseignante tuée : la garde à vue du lycéen mis en cause est prolongée

Une professeure d'espagnol a été tuée par un élève mercredi 22 février, en plein cours, dans un établissement de Saint-Jean-de-Luz. La garde à vue du suspect a été prolongée, a appris BFMTV. L’enquête s’oriente vers des troubles psychiatriques.

Après le choc de l’annonce de la mort d’une enseignante, poignardée à mort par un élève, mercredi 22 février, dans un établissement scolaire de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), l’heure est aux investigations. La garde à vue de l’élève mis en cause a été prolongée de 24 heures ce jeudi 23 février, annonce BFMTV.

Âgé de 16 ans, l’élève s'est levé "sans rien dire", est allé verrouiller la porte de la salle de classe, avant de poignarder sa professeure avec un couteau long d'une dizaine de centimètres. Il s'est ensuite réfugié dans une autre salle, avant de donner calmement son arme au professeur présent, avant d'être interpellé par les forces de l'ordre. Il est actuellement entendu par les enquêteurs dans le cadre de sa garde à vue.

Après les faits, l'adolescent a expliqué avoir été encouragé par des "voix". Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, il souffre de "troubles psychiatriques avérés". "C'est plutôt vers des troubles de nature psychiatriques que l'on s'oriente mais je ne veux pas conclure avant que l'enquête ait précisé tout cela", a déclaré ce jeudi le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye.

“Tout exprime l’idée de bouffées délirantes aigues, c’est-à-dire un passage extrêmement violent où la personne est soumise à des hallucinations”, a expliqué au micro de BFMTV Johanna Rozenblum, psychologue clinicienne. La personne “peut entendre des voix que d’autres n’entendent pas."

“Elle peut voir des choses. Elle peut avoir des sensations corporelles inhabituelles”, a poursuivi la spécialiste avant d’ajouter : “Mais surtout (elle peut avoir) des idées délirantes comme l’impression d’être contrôlée par une pensée, par la voix de quelqu’un d’autre, d’être surveillée, d’être dans un délire de mégalomanie.”

Jusque-là, l’élève était inconnu des services de police et n’avait pas eu de problèmes dans son établissement. "Je ne connais pas vraiment ce garçon, on est juste en cours d'espagnol ensemble, a précisé une élève de l’établissement, témoin de la scène, à TF1, Mais il n'y avait jamais eu de problème entre lui et la professeure en classe".

publié le 23 février à 10h40, Orange avec 6Medias

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