Faits divers

Une enseignante tuée dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz : quel est le profil du suspect ?

© Capture d'écran - BFMTV - Le lycée Saint Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz.

Une enseignante du lycée Saint Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) est décédée ce mercredi 22 février, après avoir été poignardée. L’auteur du crime serait un élève, actuellement aux mains de la police judiciaire, selon les premières informations de BFMTV.

Peu avant 10 heures, ce mercredi 22 février, une enseignante du lycée Saint Thomas d'Aquin de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) a été poignardée. Elle est décédée des suites de ses blessures. L’auteur de cet acte est un lycéen, âgé de 16 ans, bon élève, ayant obtenu son brevet avec une mention "Très bien" l'année dernière et scolarisé en seconde dans ce même établissement, selon les informations de BFMTV. Il était inscrit dans ce lycée depuis septembre 2022, a indiqué l'établissement. Il est actuellement entre les mains de la police judiciaire.

Pendant le cours d'espagnol qui a eu lieu entre 9 heures et 10 heures, l’étudiant aurait sorti un couteau de son sac. Deux élèves ont expliqué à Sud Ouest avoir "vu cet élève sortir quelque chose de son sac, un objet entouré de papier. Puis, il s’est dirigé vers la porte. Nous pensions qu’il voulait aller aux toilettes. En fait, il a bloqué l’accès. La professeure était alors au tableau, près de cette porte. Il s’est alors retourné et a asséné un coup avec ce qui ressemblait à un tournevis, au niveau du thorax. Nous avons entendu un cri, puis plus rien."

"Avant de sortir, nous avons vu l’agresseur rester debout, son arme dans la main"

Cet acte a déclenché un mouvement de panique presque immédiat, selon les deux élèves : "Tout le monde a tenté de sortir en passant par une porte donnant sur une autre classe. Avec la peur, d’autres ont été tentés de passer par la fenêtre. Nous ne savions pas si tous les élèves avaient pu s’échapper. Avant de sortir, nous avons vu l’agresseur rester debout, son arme dans la main, cette dernière levée. Nous avons croisé une conseillère principale d’éducation dans le couloir à qui nous avons dit de courir. D’autres classes ont été alertées. Apparemment, les élèves ont été vite mis en sécurité. Nous, nous avons voulu sortir de l’enceinte pour nous éloigner le plus possible."

"Un élève a ouvert la porte au fond de la salle, qui communiquait avec la classe d'à côté. On a tous couru. On s'est tous enfui. Je suis parti du collège. Le père d'une copine m'a ramené à la maison. D'autres élèves se sont réfugiés dans le self où ils étaient en sécurité", précise Inès, une élève à BFMTV.

Des troubles psychiatriques chez le suspect ?

L'adolescent souffrirait de troubles psychiatriques, et aurait dit "être possédé", après son passage à l'acte, toujours selon des informations de BFMTV. "Ce n’est pas moi. J’ai entendu des voix…", aurait ainsi déclaré le suspect, d'après L'Opinion. Une élève a expliqué, toujours à la chaîne d'information, qu'elle ne l'a "pas vraiment vu se lever, mais quand il a planté le couteau, il était très calme". Selon les deux lycéens qui ont témoigné auprès de Sud Ouest, l'auteur des faits serait un élève calme mais avec quelques difficultés dans certaines matières : "Il prenait des médicaments contre le stress", a indiqué l’un d’eux.

Selon les propos de sources proches de l'établissement cités par L'Opinion, l'adolescent aurait tenu, la veille du drame, "des propos bizarres, un peu incohérents selon d’autres élèves". Si la teneur de ces propos n'a pas filtré, ils seraient "en lien" avec son geste.

Inconnu de la justice, il a été interpellé. Pour le moment, on ignore s’il existait un conflit entre l’élève et la professeur. L’élève a été conduit au commissariat de Saint-Jean-de-Luz pour y être placé en garde à vue.

Le suspect en état d’être placé en garde à vue

Une source proche de l’enquête a indiqué à BFMTV que l’état de santé de l’adolescent interpellé à la suite du drame aurait été jugé compatible avec le régime de la garde à vue. Ce dernier devrait donc être entendu par les forces de l’ordre du commissariat de Saint-Jean-de-Luz.

publié le 22 février à 22h00, Orange avec 6Medias

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