Rennes : une collégienne arrêtée après avoir sorti un couteau pour "tuer sa professeure d’anglais"
© Joly Victor/ABACA - La jeune fille de 12 ans a été placée en garde à vue.
Une élève d’un collège de Rennes a brandi un couteau et menacé sa professeure en plein cours d’anglais ce mercredi 13 décembre. Aucun blessé n’est à déplorer, mais la jeune fille de 12 ans a été placée en garde à vue.
La collégienne de 12 ans voulait faire "comme à Arras". Peu avant 10h à Rennes (Ille-et-Vilaine), une élève a brandi un couteau et menacé sa professeure d’anglais, rapporte Le Télégramme mercredi 13 décembre. Le collège des Hautes-Ourmes a été le théâtre de cette scène de panique dont l’issue aurait pu être dramatique. Aucun blessé n’est à déplorer, la jeune fille a été placée en garde à vue.
En plein milieu du cours, elle aurait poursuivi sa professeure qui a réussi à prendre la fuite en courant dans les couloirs de l’établissement. Face à la situation, plusieurs professeurs se sont barricadés avec leurs élèves dans leurs classes. L’assaillante a ensuite été stoppée puis désarmée par le personnel du collège. "Aujourd’hui, je veux être moi-même », aurait déclaré la collégienne avant d’ajouter vouloir faire « comme à Arras", selon une personne présente sur place et citée par Le Parisien.
Une cellule psychologique mise en place
"Selon les premiers éléments recueillis, à confirmer donc, ce matin, entre 9h30 et 9h50 […], une élève née en 2011 à Marseille […] est venue en cours armée d’un grand couteau avec l’intention, semble-t-il, de tuer sa professeure d’anglais", a indiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, dans un communiqué. Une enquête criminelle a été ouverte puis confiée à la Sûreté départementale de Rennes. Une cellule de soutien psychologique va également être mise en place dans les prochaines heures.
L’attentat d’Arras, survenu le 13 octobre dernier, avait coûté la vie au professeur Dominique Bernard. Il avait été tué au couteau par un ancien élève de son lycée. Des motivations djihadistes avaient poussé le jeune homme à passer à l’acte. D’après une source policière à BFMTV, aucun contexte de radicalisation ou d’islamisme ne ressort pour l’instant du profil de la jeune rennaise.
La collégienne aurait été reprise plusieurs fois par sa professeure d’anglais car elle utilisait son téléphone portable en cours, a raconté l’un de ses camarades de classe au Télégramme. L’enseignante lui aurait alors interdit l’utilisation de son appareil la semaine dernière. Cette autorité aurait déplu à l’élève qui aurait alors déclaré à ses camarades sa volonté de "blesser" sa professeure d’anglais.
publié le 13 décembre à 14h16, Inès Cussac, 6Medias