Manuel Bompard accuse Gabriel Attal de "défigurer la France"
© Joly Victor/ABACA
Manuel Bompard a eu de vifs échanges avec Gabriel Attal et Éric Dupond-Moretti à l'Assemblée nationale, mardi 30 avril, lors des questions au gouvernement.
Manuel Bompard était hors de lui, à l'Assemblée nationale, mardi 30 avril. Le député de La France insoumise a interpellé l'exécutif, en particulier le Premier ministre et le garde des Sceaux, au sujet de la convocation de Mathilde Panot et Rima Hassan pour apologie du terrorisme. Il a ensuite déroulé ses arguments, à charge contre le gouvernement, accusant Gabriel Attal de "saper les fondamentaux de l'État de droit" et de "défigurer la France".
Manuel Bompard est par ailleurs revenu sur l'annulation de la conférence de La France insoumise – portant sur la situation à Gaza – qui devait se tenir à l'université de Lille le 18 avril. La pilule a décidément du mal à passer à gauche. "On empêche des candidats à une élection de tenir une conférence dans une université, mais le président de la République peut lui y dérouler un discours de campagne électorale", a-t-il déclaré. Avant de s'interroger : "Est-ce dans la Hongrie de Viktor Orban ? Non, c'est dans la France d'Emmanuel Macron."
"Vos alliés à vous, ce sont les Mollah", lance Éric Dupond-Moretti à Manuel Bompard
Agacé par l'intervention de Manuel Bompard, Éric Dupond-Moretti a pris le micro pour lui répondre. Il a déclenché la colère des députés LFI présents en laissant entendre qu'il y avait une certaine connivence entre les Insoumis et des organisations et régimes théocratiques. Le ministre de la Justice a même lancé : "Vos alliés à vous ce sont les Mollah, vous devriez avoir honte." Manuel Bompard n'a évidemment pas apprécié l'invective.
publié le 30 avril à 16h48, Maeliss Innocenti, 6Medias