Politique

Éric Dupond-Moretti revient sur la crise sanitaire : "Avec Marine Le Pen au pouvoir, je serais mort"

© Photo Coust Laurent/ABACA

Dans un entretien fleuve accordé à La Tribune du Dimanche, le ministre de la Justice a redit son opposition au Rassemblement national et compte bien peser dans les élections européennes.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a pris la parole sur les élections européennes, dimanche 28 avril, dans un entretien fleuve accordé à La Tribune du Dimanche, au cours duquel il a aussi détaillé son plan choc pour lutter contre le trafic de drogue en France. Le ministre a réaffirmé son soutien au gouvernement de Gabriel Attal et à la candidate aux élections européennes du parti Renaissance, Valérie Hayer. "Je veux battre la campagne aux côtés du Premier ministre et de Valérie Hayer", a annoncé le ministre.

Éric Dupond-Moretti est monté au créneau sur le Rassemblement national (RN) dont le candidat aux élections européennes Jordan Bardella est pour l’instant en tête des sondages. Prenant en exemple la période de la crise sanitaire et les choix qui étaient à l’époque défendus par le RN, il a déclaré : "Vu mon âge, et ce que j’ai, qu’on a appelé des comorbidités, je pense que, si Marine Le Pen avait été au pouvoir durant la crise sanitaire, je serais mort", a lâché le ministre. "Je crois que la crise sanitaire fait partie de ces moments qui démontrent que nous avons de la chance d’avoir Emmanuel Macron et son leadership européen à la tête de l’État", a appuyé Éric Dupond-Moretti.

Prêt à livrer la "bataille"

Alors que rien n’est encore gagné pour la candidate de la Macronie, qui stagne derrière le candidat du RN, Éric Dupond-Moretti a rappelé qu’il avait un caractère de battant : "J’ai passé trente-six ans de ma vie à essayer de convaincre des Français dans des situations où je n’arrivais pas gagnant", a-t-il souligné, faisant référence à sa carrière d’avocat, au cours de laquelle il a défendu des cas difficiles, chefs de gang, terroristes ou hommes accusés de féminicide. "Si vous dites que vous avez perdu une bataille avant de la livrer, alors vous l’avez vraiment perdue", a souligné le ministre.

publié le 28 avril à 14h12, Adèle Delaunay, 6Medias

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