Politique

Législatives anticipées : tensions entre Emmanuel Macron et ses ministres ? Certains ne cachent pas leurs inquiétudes

Après le Conseil des ministres du mercredi 19 juin, certains membres du gouvernement ont confié leurs craintes au micro de BFMTV, dix jours après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron.

Le moral n’est point au beau fixe au sein du gouvernement. Après le Conseil des ministres du mercredi 19 juin, les réactions récoltées par BFMTV ne sont pas optimistes, dix jours après la dissolution de l’Assemblée nationale. Certains ministres estiment qu’Emmanuel Macron les a abandonnés, sans les préparer à l’avenir après la dissolution.

"Je pensais que tout était prêt pour cette dissolution. Mais non, il n'y a aucun plan de l'Élysée, il nous laisse tout seuls", confie ainsi un ministre au micro de BFMTV. Cependant, les ministres ne partagent pas tous le même sentiment. Si un autre ministre reconnaît que "bien sûr que nous sommes tous encore sous le choc", il nuance : "mais c'est grâce au président de la République que nous sommes là". Et d’ajouter : "J'ai envie de croire au chemin qu'il perçoit même s'il semble très étroit". Pour un autre député de la majorité présidentielle : "Si on est réélu, ça sera malgré Macron : il y a un divorce entre Macron et la Macronie".

Des affiches de campagne révélatrices

L’entente ne semble plus être la même entre le chef de l’État et ses ministres. Par ailleurs, sur les 22 ministres qui se présentent à leurs réélections, le visage d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal n’apparaissent pas sur les affiches de campagne. Seule l’affiche de Marie Lebec, ministre chargée des Relations avec le Parlement, candidate dans la 4ème circonscription des Yvelines, montre les visages du chef de l’État et de son Premier ministre.

Par ailleurs, certains ministres n’ont pas hésité à critiquer la décision d’Emmanuel Macron en public. C’est le cas de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, qui a déclaré lundi 10 juin sur BFMTV : "Il y a toujours d'autres choix". Sentiment partagé par Bruno Le Maire qui a expliqué dimanche 16 juin sur France Inter que la dissolution "a créé de l'incompréhension".

publié le 19 juin à 16h40, Capucine Trollion, 6Medias

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