Lutte contre l'antisémitisme et le racisme : Emmanuel Macron hausse le ton à l'école et réclame des mesures
© Blondet Eliot/ABACA/photo d'illustration
Lors du Conseil des ministres mercredi 19 juin, Emmanuel Macron a demandé à Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, d'organiser une heure consacrée à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme dans les écoles cette semaine, indique BFMTV.
Les élèves français vont avoir une heure d'éducation consacrée à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme cette semaine. C'est ce que rapporte BFMTV mercredi 19 juin. Emmanuel Macron en a fait la demande à Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale pendant le Conseil des ministres de ce mercredi. Cette annonce survient après le viol collectif d'une jeune fille de 12 ans samedi 15 juin à Courbevoie (Hauts-de-Seine), précise BFMTV. La victime a également dénoncé des menaces de mort et des propos antisémites.
Trois mineurs ont été mis en examen, a révélé Le Parisien mardi 18 juin. Deux d'entre eux ont été mis en examen pour 8 chefs d'accusation dont "viol aggravé (en réunion, sur mineur de 15 ans et en présence de mineurs)", "injure à raison de la religion" et "agression sexuelle en réunion". Le troisième mineur a été placé sous le statut de témoin assisté pour "viol", mais il est mis en examen pour le reste des infractions.
Le plus jeune mis en cause, âgé de 12 ans, fait l'objet d'une mesure éducative provisoire. Les deux autres sont placés sous mandat de dépôt après la décision du juge des libertés et de la détention.
Les actes antisémites ont bondi en France depuis le 7 octobre
En France, les actes antisémites ont bondi de 300 % au premier trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023, indiquait franceinfo en mai dernier. Lors du dîner au Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) le 6 mai dernier, Gabriel Attal avait confié que "Nous faisons face à une vague d'antisémitisme, une vague d'une ampleur rare, plus forte, plus violente". Et d'ajouter : "C'est la parole antisémite qui se libère, qui se débride, ce sont des violences, ce sont des intimidations, ce sont des lettres d'injures, d'insultes, de menaces". Cette hausse a été significative après les attaques du 7 octobre du Hamas contre Israël.
publié le 19 juin à 14h07, Capucine Trollion, 6Medias