"L'extrême droite est une imposture sociale" dénonce Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT
Sophie Binet déplore le vote des travailleurs pour le Rassemblement national et l’extrême droite et critique la position du parti de Marine Le Pen sur la réforme des retraites.
Sophie Binet est vent debout contre la montée de l’extrême droite en France. Dans un entretien pour Ouest-France, la secrétaire générale de la CGT fustige le Rassemblement national : "Quand on voit la place prise par l’extrême droite dans le débat public, c’est très grave". Elle ajoute aussi : "Et à chaque fois que le gouvernement passe en force contre les syndicats, il accrédite l’idée qu’il n’y a pas d’alternative en dehors de l’extrême droite."
Sophie Binet déplore également le nombre de travailleurs qui décident de voter pour le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella. À celles et ceux qui votent pour le RN, elle leur déclare que "l’extrême droite est une imposture sociale. La preuve, c’est qu’à chaque fois que le Parlement se prononce sur des propositions de loi d’augmentation des salaires, elle n’a pas voté pour." Aussi, pour la numéro un de la CGT, le RN ne prend pas une position pour les travailleurs quant à la réforme des retraites : "Le RN dit soutenir la retraite à 60 ans, mais ne fait aucune proposition pour la financer, ce qui reviendrait à accentuer les difficultés de la Sécurité sociale. Il n’y a pas pire ennemi, pour le monde du travail, que l’extrême droite".
L’extrême droite "divise les travailleurs entre eux"
Sophie Binet persiste et signe en ajoutant que l’extrême droite "divise les travailleurs entre eux" et cela à "tous les niveaux" c’est-à-dire "entre les étrangers et les Français, entre les personnes racisées et les blancs, entre les femmes et les hommes – car une partie de l’extrême droite est sexiste et homophobe". Ce qui a pour conséquence de stigmatiser, selon elle "des boucs émissaires, et jamais les ultras riches ni les grands patrons".
publié le 15 octobre à 10h47, Capucine Trollion, 6Medias
