"Jusqu'à 5 millions d'euros d'amende" pour les entreprises qui ont enfreint la loi Egalim : cette lourde menace de Bruno Le Maire
© Capture d'écran France 5 - Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, sur le plateau de "C à vous" (France 5), le 5 février 2024.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui était sur le plateau de C à vous sur France 5 lundi 5 février, a assuré que les sanctions allaient tomber pour "tous ceux qui ont triché" et contourné la loi Egalim.
Après Gabriel Attal, c'était au tour de Bruno Le Maire, lundi 5 février, de menacer les entreprises françaises qui ont contourné ou enfreint la loi Egalim, qui garantit "l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable". Invité sur le plateau de C à Vous sur France 5, le ministre de l'Économie a ainsi déclaré : "Les sanctions tomberont sur tous ceux qui ont triché sans exception." Il en a profité pour donner plus de détails sur ce que risquent vraiment les entreprises confondues.
Bruno Le Maire a révélé avoir lancé un audit "sur l'ensemble des négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels". Aussi, sur les 1000 contrats signés examinés, "124 ne respectent pas les règles", que l'erreur vienne des industriels ou des distributeurs.
"Personne ne passera entre les mailles du filet", avertit Bruno Le Maire
Les entreprises concernées ont toutes reçu une injonction du ministère de l'Économie et ont quinze jours pour rectifier le tir et s'expliquer. Si elles ne font pas le nécessaire, elles "encourront une amende pouvant aller jusqu'à cinq millions d'euros". "Personne ne passera entre les mailles du filet", a insisté celui que certains imaginent présidentiable. À noter que, parmi les contrôles en cours, les centrales d'achat domiciliées à l'étranger – qui permettraient aux distributeurs de contourner la loi Egalim – sont particulièrement surveillées de près.
Bruno Le Maire a par ailleurs répondu à Michel-Edouard Leclerc qui s'est senti visé "personnellement". E. Leclerc n'est "ni plus ni moins" dans le viseur de l'exécutif que les autres grands groupes de supermarchés, a assuré le ministre de l'Économie.
publié le 5 février à 21h36, Maeliss Innocenti, 6Medias