Politique

Colère des agriculteurs : Gabriel Attal annonce "dix mesures de simplification immédiate"

Accompagné des ministres de l'Agriculture, Marc Fesneau, et de la Transition écologique, Christophe Béchu, Gabriel Attal a annoncé plusieurs mesures, à Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne, pour répondre à la colère des agriculteurs ces derniers jours dans l'Hexagone. Parmi elles figurent l'annulation de la hausse de la taxe sur le GNR.

C'était un rendez-vous de premier plan pour répondre à la contestation des agriculteurs. Le Premier ministre, Gabriel Attal, s'est rendu, vendredi 26 janvier, dans une exploitation agricole bovine conventionnelle de la petite commune de Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne, pour apporter des solutions à un secteur en grande difficulté. Il était accompagné du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et de son homologue de la Transition écologique, Christophe Béchu. Après avoir échangé avec une quarantaine d'agriculteurs, le chef du gouvernement a présenté des mesures pour répondre à leur colère.

"On a décidé de mettre l'agriculture au-dessus de tout. (...) Voilà ce que notre présence veut dire aujourd'hui", déclare Gabriel Attal. "Je vous ai entendus, on vous a entendus. (...) Le gouvernement vous a entendu, mais en plus vous a compris.", a lancé en préambule le Premier ministre. Par la suite, Gabriel Attal a annoncé "dix mesures de simplification immédiate" déposées par décret "à partir de demain". On y retrouve notamment l'annulation de la hausse de la fiscalité du gazole non routier (GNR). La suppression progressive de la niche fiscale sur le GNR était initialement prévue entre 2024 et 2030. La hausse du prix du GNR, le carburant des engins agricoles, était l'une des principales raisons de la colère des agriculteurs.

50 millions d'euros pour la filière bio

Le Premier ministre a également annoncé une simplification des normes juridiques, ainsi qu’un fonds d’urgence supplémentaire pour venir en aide aux éleveurs dont les bovins sont décimés par la maladie hémorragique épizootique (MHE). Par ailleurs, le gouvernement s'engage à "remettre 50 millions d'euros pour la filière bio", les cultivateurs et éleveurs du secteur. L'exécutif s'était déjà engagé en 2023 à verser 94 millions d'euros à ce secteur en difficultés.

Les agriculteurs feront l'objet d'un "contrôle unique" administratif annuel, sous la responsabilité des préfets, a-t-il aussi mis en avant, de même que le passage de 14 à une seule et unique réglementation pour les haies agricoles."On va prononcer trois sanctions très lourdes contre des entreprises importantes qui ne respectent pas Egalim", a également expliqué le chef du gouvernement, sans donner leurs noms. Selon les informations de BFMTV, les trois entreprises concernées sont des industriels : deux filiales du spécialiste de la viande Bigard et la laiterie bretonne Malo, qui appartient au groupe Sill.

publié le 26 janvier à 18h07, Quentin Marchal, 6Medias

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