France

Non-respect de la loi Egalim : mise en cause, la laiterie de Saint-Malo dénonce une "fausse information"

Lors d'un déplacement à Montastruc-de-Salies après les revendications des agriculteurs, Gabriel Attal a annoncé que "trois lourdes sanctions" allaient être prononcées contre des entreprises qui ne respectent pas la loi Egalim. Mise en cause, la laiterie de Saint-Malo dénonce "une fausse information".

Ses annonces étaient attendues de pied ferme. Alors que la grogne des agriculteurs se poursuit, Gabriel Attal a annoncé vendredi 26 janvier depuis une exploitation agricole bovine conventionnelle de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne) une série de dix mesures pour répondre à leur colère. Parmi elles, le chef du gouvernement a précisé qu'il allait "prononcer trois sanctions très lourdes" à l'encontre de trois entreprises qui ne respectent pas la loi Egalim, rapporte BFMTV. Les mis en cause sont deux filiales spécialistes de la viande Bigard, ainsi qu'une laiterie bretonne de Malo appartenant au groupe Still.

Pointée du doigt par le locataire de Matignon, la laiterie de Saint-Malo n’a pas tardé à répondre. Dans un communiqué publié vendredi, l'entreprise annonce "réfuter les rumeurs de sanctions", et précise "regretter fortement que cette fausse information, très préjudiciable à l'excellente réputation de notre laiterie familiale et historique, à ses salariés, à ses producteurs partenaires, ait pu faire l'objet d'une telle diffusion".

Obtenir un prix juste

Afin d'apporter sa bonne foi quant au respect de la loi Egalim, la laiterie de Saint-Malo a tenu à indiquer que dès la promulgation de cette loi "une formule de prix intégrant notamment les coûts de production du lait a été mise en place entre les organisations et la laiterie", et ce, "afin d'obtenir un prix plus juste pour les producteurs".

Alors que le non-respect de cette loi est l'une des principales raisons de la contestation des agriculteurs qui manifestent partout dans le pays, le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé en marge des déclarations de Gabriel Attal que "plusieurs infractions" d'industriels avaient été relevées. Celles-ci pourraient alors être sanctionnées à hauteur de 2% de leur chiffre d'affaires dans le cas où elles ne se conformeraient pas à la loi rapidement.

publié le 27 janvier à 06h50, Kévin Comby, 6Medias

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