Colère des agriculteurs : les lourdes accusations de Michel-Édouard Leclerc contre des députés
© Capture d'écran France inter - Michel-Édouard Leclerc dans la matinale de France Inter, lundi 5 février 2024
Le patron des magasins E. Leclerc a estimé, lundi 5 février dans la matinale de France Inter, que certains membres de l'hémicycle l'ont visé "personnellement" durant la crise des agriculteurs.
Une mise au point nécessaire pour Michel-Édouard Leclerc. Invité de la matinale de France Inter, lundi 5 février, le patron des magasins E. Leclerc a réagi au mouvement de colère des agriculteurs et regretté que leurs critiques se concentrent majoritairement sur la grande distribution, alors que le secteur n'achète qu'un tiers des produits agricoles français. "C'est d'autant plus incompréhensible pour nos salariés que nous ne sommes pas les premiers clients de l'agriculture [...] Les agriculteurs ne sont pas allés chez les industriels qui achètent un autre tiers ou dans la restauration collective et toutes les autres sociétés", a-t-il regretté.
Mais les critiques ne s'arrêtent pas là et Michel-Édouard Leclerc a épinglé certains députés et leurs prises de parole durant cette crise sociale. "Toutes les consignes de manifestations dont nous avons les photocopies dans chaque fédération agricole visent spécifiquement la grande distribution et même Leclerc, insiste-t-il. Il y a même un groupe de députés Renaissance et Modem qui me vise personnellement", a-t-il déploré, pointant du doigt "une usine à tweets" le ciblant.
"Ce n'est pas à nous de répondre à la place du ministre de l'Agriculture"
Selon le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, la grande distribution n'est non seulement pas la première cause des maux des agriculteurs mais ce n'est pas à elle d'y répondre. "On en a parlé entre nous et on s'est dit que ce n'était pas à nous d'aller répondre à la place du ministre de l'Agriculture sur le régime des retraites insuffisant des agriculteurs, sur l'incapacité de négocier des bons accords commerciaux type Mercosur ou de définir les surnomes sanitaires", a-t-il mis en avant.
publié le 5 février à 09h40, Quentin Marchal, 6Medias