Inondations : un rapport accable le manque d'anticipation et de moyens de la France
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Un rapport du Sénat met en lumière le manque d’anticipation et de moyens contre les inondations en France. Des recommandations ont été faites alors que le budget 2025 est à l’étude.
Comment prévenir des risques d’inondation ? Alors que plusieurs régions de France ont été touchées par des inondations, qui ont causé beaucoup de dégâts matériels et ont fait plusieurs victimes, le Sénat a mené une mission d’information à propos de la prévention de ce phénomène. En effet, les inondations sont de plus en plus fréquentes en France à cause du dérèglement climatique, et cela ne risque pas de changer. Il faut donc adapter les infrastructures pour que les inondations deviennent moins dangereuses et faciliter le travail des secours.
C’est ce que relève Jean-François Rapin, sénateur LR et corapporteur de cette mission, au micro de France Inter, mercredi 25 septembre. "Les précipitations durant cette période [novembre 2023 et janvier 2024, Ndlr] ont été extrêmement fortes et ça ne va pas aller en s’arrangeant avec le dérèglement", prévient Jean-François Rapin sur France Inter. "Le rapport indique qu’il y aura une hausse des inondations et submersions marines", ajoute le sénateur.
Comment limiter les risques
Sur la base de 1 200 témoignages d’élus locaux, Jean-François Rapin explique que "les canaux ne sont parfois pas assez gros, pas assez nombreux. On manque de zones d’expansion de crues, c’est-à-dire que quand un fleuve déborde, il faut lui permettre de pouvoir déborder. Ces moyens de gestion naturels ne sont pas suffisamment exploités en France, alors que les Pays-Bas, par exemple, ont bien anticipé ces phénomènes, car ils sont en partie sous le niveau de la mer". Le sénateur déplore également le manque de moyens des SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) : "Durant cet épisode d’inondations, nous avons dû emprunter des pompes à la Slovaquie. Il a été rapporté qu’ils [les SDIS] manquent aussi de moyens héliportés pour intervenir."
Conscient que le budget 2025, actuellement en discussion, sera synonyme d’économies, le sénateur explique que "si on veut arriver à 100 % de protection, c’est une question de choix politiques". Jean-François Rapin appelle tout de même Michel Barnier, le Premier ministre, à "prendre en compte les recommandations".
publié le 25 septembre à 14h22, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias