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Tempête Boris : scènes chaotiques au nord de l'Italie, où deux personnes sont portées disparues

© Avalon/ABACA - La ville de Faenza, déjà ravagée en mai 2023, est l'une des plus durement touchées en Émilie-Romagne.

La région Émilie-Romagne, au nord de l'Italie, est touchée par les pluies torrentielles de la tempête Boris, qui ont déjà fait deux disparus. Les habitants déplorent l'inaction des autorités, un an après une catastrophe similaire.

Après avoir ravagé le sud de la Pologne, une partie de la Roumanie ou encore de la République tchèque, la tempête Boris a atteint l'Italie. Ces derniers jours, le nord du pays est frappé par de violentes intempéries, qui ont engendré d'importantes inondations, paralysé les transports et fait fermer des écoles. La région d'Émilie-Romagne est particulièrement touchée, et de nombreuses villes sont envahies par l'eau de pluies torrentielles, vendredi 20 septembre. L'état d'alerte était encore maintenu jeudi soir, tandis qu'au moins deux personnes sont portées disparues, précisent nos confrères de TF1 Info.

Des habitants secourus par les airs

Sur des images tournées sur place par la chaîne, on peut apercevoir le fleuve Senio, sorti de son lit, envahir une commune. Des habitants pris au piège demandent de l'aide pour être évacués, dont un enfant, secouru par un hélicoptère de l'armée. Selon Le Figaro, la situation la plus critique concerne la province de Ravenne, sillonnée par les airs par les secours, qui viennent en aide aux civils.

Des vidéos capturées par la Vigili del fuoco, le corps de police italien oeuvrant pour la sécurité civile, montrent des champs immergés à perte de vue, et des maisons qui s'étiolent sous la force du courant. Un communiqué cité par le quotidien fait état de 350 mm tombés localement en 48 heures.

L'ombre de la catastrophe de mai 2023

Deux personnes ont jusqu'ici été portées disparues. Selon des détails apportés par le chef de la protection civile, cité en conférence de presse par Galeazzo Bignami, le vice-ministre des Transports transalpin, ces personnes ont été emportées par "l'écroulement du toit sur lequel elles s'étaient réfugiées".

Ce qui renforce la colère des locaux, qui reprochent aux autorités leur manque d'anticipation de cette catastrophe, et qui a pourtant touché les pays de l'est avant de s'abattre sur l'Italie. Les zones touchées avaient de surcroît été ravagées en mai 2023. Les intempéries avaient alors fait 17 morts et occasionné des milliards d'euros de réparations, rappelle notamment Ouest-France. Certaines personnes touchées à l'époque ont vu leurs travaux à peine achevés être réduits à néant.

Des critiques balayées par la présidente de la région Émilie-Romagne, Irene Priolo, qui a indiqué avoir demandé au gouvernement de l'aider à mettre en oeuvre des moyens pour éviter de futures inondations. Des centaines de volontaires de plusieurs régions sont venus prêter main forte aux pompiers.

publié le 20 septembre à 16h41, Joanna Wadel, 6Medias

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