Politique

Motion de censure : Michel Barnier est "apparu campé sur ses positions", déplore Marine Le Pen

© Blondet Eliot/ABACA - Motion de censure : Michel Barnier est "apparu campé sur ses positions", déplore Marine Le Pen

Michel Barnier a reçu Marine Le Pen, lundi 25 novembre, à Matignon. La présidente du groupe des élus du Rassemblement national à l'Assemblée fait de moins en moins mystère de vouloir renverser le gouvernement.

Marine Le Pen fait monter la pression sur Michel Barnier. Le Premier ministre reçoit un à un les chefs de groupes parlementaires d’opposition pour éviter d'une motion de censure qui pourrait conduire à la démission du gouvernement. Marine Le Pen a été la première reçue à Matignon, lundi 25 novembre. La cheffe de file des députés du Rassemblement national a haussé le ton pour faire tomber le gouvernement de Michel Barnier. "J'ai répété pour la énième fois quelles étaient les lignes rouges du Rassemblement national", a-t-elle expliqué à la sortie de son rendez-vous. Elle prend l'exemple de l'"augmentation de la taxe sur l'électricité", une mesure "inadmissible", selon elle.

Marine Le Pen a laissé planer la menace de la motion de censure si "le budget reste dans l'état". "Le Premier ministre m'est apparu en même temps courtois et campé sur ses positions", a-t-elle confié. Le vote de cette motion de censure pourrait intervenir dans la deuxième quinzaine de décembre au moment où le gouvernement va avoir recours à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le budget de l’État. Si le RN et la gauche votent conjointement cette motion, alors le gouvernement Barnier va être renversé et le projet de budget rejeté. Selon les informations de BFMTV, le Rassemblement national attendrait la Commission mixte paritaire, qui doit se tenir mercredi 27 novembre, avant de se prononcer.

D'autres sujets évoqués

Parmi les sujets abordés, la loi immigration qui lui paraît "extrêmement prudente". L'instauration de la proportionnelle aux législatives a également été évoquée. Le Premier ministre a de "nouveau exprimé le fait qu'il n'était pas opposé à y réfléchir", a annoncé Marine Le Pen. "Nous avons également évoqué l'agriculture, là encore sans mesure d'urgence si ce n'est l'opposition au Mercosur", a indiqué la cheffe des députés du RN.

publié le 25 novembre à 10h45, Léopold Vernier, 6Medias

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