Politique

Déficit public : Pierre Moscovici craint "une phase plus incertaine" en cas de censure du gouvernement

© Capture d'écran France 2

Invité de France 2, mardi 2 décembre, le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a qualifié de "dangereuse et préoccupante" la situation financière du pays, pointant également du doigt les conséquences d'une éventuelle motion de censure contre le gouvernement.

La Cour des comptes tire la sonnette d'alarme sur l'état des finances publiques de la France. Invité de France 2, mardi 2 décembre, Pierre Moscovici a mis en garde l'Assemblée nationale sur les conséquences que pourrait avoir une censure du gouvernement. "Avec une motion de censure, on rentre dans une phase plus incertaine et l'incertitude est toujours quelque chose un peu préoccupant en matière financière", a affirmé le président de la Cour des comptes.

Pierre Moscovici a également tenu à rappeler que la situation financière actuelle du pays "est dangereuse et préoccupante". "Nous avons 3.200 milliards de dettes, 110% du PIB en termes de dette publique là où nos partenaires ont 85% et une charge de la dette qui atteindra 70 milliards d'euros l'année prochaine contre 25 milliards d'euros il y a quelques années.", a-t-il mis en évidence. "Il faut vraiment que nous réduisions nos déficits et que nous maîtrisions notre dette", a insisté le magistrat, qualifiant 2024 d'"année noire".

Pierre Moscovici juge préférable de faire des économies "en dépenses" plutôt qu'en impôts

Au micro de nos confrères, Pierre Moscovici s'est également montré critique à l'égard du Rassemblement national et de ses exigences dans le Budget qui consistent à "demander des concessions qui dégradent le déficit puis de reprocher au gouvernement de ne pas le combler". "Pour maîtriser un déficit, il est toujours mieux de faire des économies en dépenses parce qu'on peut faire les impôts une fois mais deux fois : bonjour les dégâts", a également jugé le président de la Cour des comptes. Avant d'ajouter : "Comme c'était dans l'urgence, il est logique que le gouvernement ait fait pas mal d'impôts et en plus il l'a fait dans une logique qui était celle de la justice fiscale."

publié le 2 décembre à 12h36, Quentin Marchal, 6Medias

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