Élisabeth Borne s'oppose aux "efforts" budgétaires demandés aux anciens Premiers ministres
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L'ancienne Première ministre ne compte pas faire d'efforts pour réduire les dépenses liées à ses avantages d'ancienne cheffe de gouvernement. Elle considère que ces dépenses sont nécessaires pour sa sécurité, explique-t-elle à France 3.
Le gouvernement cherche des postes d’économies pour construire un budget permettant de réduire le déficit à 5%. Toujours en débat, le budget 2025 va demander de nombreux efforts aux Français, et Bruno Retailleau a proposé que les anciens ministres y participent. Le ministre de l’Intérieur a demandé des "efforts" de ces derniers concernant les dépenses liées à leurs avantages d’anciens membres du gouvernement. Une requête qui ne passe pas pour Élisabeth Borne.
L’ancienne Première ministre s’est exprimée sur France 3 pour manifester son opposition. "Ce qui est pris en charge, quand on est un ancien Premier ministre, c’est une voiture qui accompagne la protection, la sécurité qui vous est assurée", explique-t-elle. Une sécurité qui a tout de même coûté 1,42 million d’euros aux contribuables en 2023, selon de récents travaux parlementaires. Mais l’ancienne Première ministre n’en démord pas, elle a besoin de son service de sécurité : "Si Michel Barnier pense que je n’ai pas de problèmes de sécurité..."
Retraites, immigration, 49.3 …
Il faut dire qu’Élisabeth Borne est loin d’être appréciée depuis son passage à Matignon. En tout, elle a utilisé 23 fois l’article 49.3 de la Constitution pour se passer du vote des députés lors de son mandat. Une manière bien à elle de gouverner qui n’a plu ni à l’opposition, ni aux Français. Surtout qu’elle les a utilisés pour faire passer des réformes tout aussi peu populaires qu’elle, comme celle des retraites, contre laquelle la nouvelle Assemblée se bat toujours.
En tout, une quarantaine de ministres seraient concernés par les efforts sur leur protection judiciaire, selon des informations du Parisien. Selon un commissaire de la Sous-direction de la protection des personnes (SDLP), la suppression des missions de complaisance des fonctionnaires de police permettrait 4 millions d’euros d’économies par an ainsi que la libération de 70 policiers, qui pourraient accomplir d’autres tâches.
publié le 2 décembre à 13h43, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias