Bruno Le Maire vise-t-il la présidentielle ? "Je ne crois pas", confie Gabriel Attal
© Lemouton Stephane/Pool/ABACA - Bruno Le Maire, candidat en 2027 ? Gabriel Attal n'y croit pas.
Bruno Le Maire fait partie des ministres à qui on prête le plus d'ambition présidentielle côté macronie. Son Premier ministre, Gabriel Attal, assure qu'il "n'y croit pas", selon "Le Parisien".
Alors que le président de la République ne peut pas se représenter en 2027, les rumeurs vont bon train pour savoir qui prendra la relève à la prochaine présidentielle. Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire... Et ce dernier, actuellement ministre des Finances, est souvent au centre des rumeurs. Questionné à ce sujet lors d'un voyage au Canada, son chef au gouvernement, Gabriel Attal, a balayé ces on-dit : "Je ne crois pas (qu’il ait une ambition). Ce sont des questions qui sont importantes, mais je ne fonderai pas une ambition politique personnelle que sur ces sujets-là (de politique budgétaire, NDLR)", selon Le Parisien.
Alors que le locataire de Bercy s'était inquiété de la hausse de la dette publique, le Premier ministre l'a recadré à demi-mots : "Pour emmener les Français, enthousiasmer un pays et préparer une campagne, le débat de savoir s’il vaut mieux 5,1%, 5% ou 4,9% [de dette, NDLR] c’est bon… Chacun fait ce qu'il veut, mais il y a plein de sujets dont il faut parler". En somme : pour rêver Élysée, il va falloir parler d'autres choses que de dette publique.
D'autant plus que pour Gabriel Attal, il y a une autre personnalité qui est déjà "officiellement candidat" : son prédécesseur et actuel maire du Havre, Édouard Philippe. Las d'être constamment interrogé sur les prochains candidats de 2027, Gabriel Attal a glissé : "Je n’ai jamais parlé de 2027, pourtant j’ai l’impression que je suis celui qu’on vient le plus chercher sur cette question-là".
Des tensions avec l'exécutif
Les annonces de Bruno Le Maire, qui prône pour une loi de finances rectificative, avaient provoqué la colère de Matignon et de l'Élysée, qui ne veulent pas donner l'opportunité aux oppositions de voter une motion de censure. Emmanuel Macron a tenu à démentir, assurant qu'il n'y avait "pas de désaccords dans la République française (...). Il n'y en a jamais eu parce que ça ne marche pas comme ça et parce que ce n'est pas la manière dont on travaille depuis sept ans avec le ministre de l'Économie et des Finances".
Tout en lâchant : "Ceux qui veulent des projets de loi de finances rectificatives, pour beaucoup, c'est pour faire des impôts en plus". Et la hausse des impôts n'est pas envisageable du côté de la majorité. Pour cela, Bercy, Matignon et l'Élysée sont d'accord.
publié le 13 avril à 00h00, Martin Pereira, 6Medias