Politique

Finances publiques : "Pas de désaccord" avec Bruno Le Maire, rassure Emmanuel Macron

Le président de la République a assuré, rapporte Europe1, qu’il n’y avait pas de désaccord entre lui et le ministre de l’Économie au sujet des finances de l’État, qui sont dans le rouge.

Emmanuel Macron vs. Bruno Le Maire, nouvel épisode ! Le climat entre le président de la République et le ministre de l’Économie va-t-il bientôt s’apaiser ? Ces derniers jours, les échanges par médias interposés étaient récurrents entre les deux hommes, sur un sujet des plus brûlants : celui des finances publiques. Mais le président de la République a assuré ce jeudi 11 avril qu’il n’y avait “pas de désaccord” entre eux, lors d’une visite dans l’usine de poudres et d’explosifs Eurenco, à Bergerac (Lot), rapportent nos confrères d’Europe1.

Les comptes de l’État sont en effet, selon le dernier bilan adressé par l’Insee, bien plus dans le rouge que ce qui avait été prévu : le déficit public culmine à 5,5% du PIB, alors qu’il était anticipé à 4,9% par le gouvernement. Une situation qui a tendu le gouvernement et poussé le ministre de l’Économie à proposer de nombreuses mesures d’économies de l’argent public, sans attendre les arbitrages de l’Élysée. Une attitude que le président de la République n’a pas manqué de juger "anxiogène".

"On garde le cap"

Emmanuel Macron s’est voulu rassurant, au micro d’Europe1 et des autres médias présents à Bergerac : "Il n'y a pas de désaccord dans la République française", a-t-il martelé ce jeudi. "Il n'y en a jamais eu, parce que ça ne marche pas comme ça, et parce que ce n'est pas la manière dont on travaille depuis sept ans avec le ministre de l'Économie et des Finances. Un, on garde le cap plein emploi, réindustrialisation, réarmement de nos services publics. Deux, on ferme tout de suite l'hypothèse de dire qu'on va régler ce choc conjoncturel par plus d'impôts."

Le ministre de l'Économie et des Finances a renchéri ce vendredi 12 avril, à l'occasion d'un déplacement à Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis, qu'il n'y avait "aucun désaccord de fond" entre lui et le chef d'État, rapporte BFMTV. "Le président a rendu son arbitrage, ses décisions seront appliquées", a conclu Bruno Le Maire.

Mais le désaccord entre le président et le locataire de Bercy semblait persister sur au moins un point : celui de l’opportunité d’une loi de finances rectificative, pour laquelle Bruno Le Maire s’était montré favorable mais qui avait causé une levée de boucliers dans l’opposition, certains, comme le président Les Républicains Éric Ciotti, se disant prêt à déclencher une motion de censure si un budget rectificatif était soumis à l’Assemblée. Une option écartée par le chef d’État : "Ceux qui veulent des projets de loi de finances rectificatives, pour beaucoup, c'est pour faire des impôts en plus."

publié le 12 avril à 19h13, Adèle Delaunay, 6Medias

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