France

Comptes publics : le gouvernement anticipe un déficit public à 5,1 % du PIB en 2024

© Abdullah Firas/ABACA - Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, le 9 avril 2024, à l'Assemblée nationale.

Selon les chiffres communiqués ce mercredi 10 avril par Bercy, le déficit pourrait atteindre 5,1 % du Produit intérieur brut, au lieu des 4,4 % prévus, en 2024. Des prévisions en berne qui s’inscrivent dans un contexte financier dégradé.

Bercy révise sa copie. Et les nouvelles prévisions n’incitent guère à l’optimisme. Selon les chiffres communiqués ce mercredi 10 avril par le ministère de l’Économie, et relayés par BFMTV, le déficit public devrait grimper à 5,1 % du PIB en 2024, un chiffre en-deçà des prévisions déjà annoncées par le gouvernement. Les précédentes conjectures faisaient état d’un déficit public de 4,4 % du Produit intérieur brut (PIB), à la fin de l’année.

Las, l’exécutif revoit ses ambitions à la baisse. En mars dernier, l’Insee avait déjà indiqué que le déficit public s’élevait à 5,5 % de la richesse nationale. Un niveau supérieur aux estimations de Bercy, qui poursuit l’objectif des 3 % de déficit à la fin du quinquennat, en 2027. Pour parvenir à cet étiage, le ministre de l’Économie a annoncé plusieurs étapes : 4,1 % en 2025, 3,6 % en 2026 et 2,9 % en 2027.

Le budget de l’État amputé de 10 milliards d’euros

Ces chiffres dépendent des résultats macroéconomiques. Or, la croissance reste en berne. L’Insee a récemment annoncé un relèvement du PIB de 0,9 %, en 2023. Insuffisant pour consolider ses finances. Selon le gouvernement, l’activité pourrait croître de 1 % en 2024, de 1,4 % en 2025, de 1,7 % en 2026 et de 1,8 % en 2027. Or, les experts en doutent. Mercredi, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a fait savoir que la croissance pâtirait des réductions de dépenses prévues par Bercy.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé une baisse de 10 milliards sur le budget de l’État en 2024. Des coupes qui devraient se confirmer en 2025, avec une ponction de 20 milliards. Ce coup de rabot devrait se traduire par des économies sur les infrastructures publiques et dans les collectivités locales. Une réforme de l'assurance-chômage est également sur la table.

publié le 10 avril à 16h40, Antoine Grotteria, 6Medias

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