Politique

Finances publiques : Éric Ciotti accuse Emmanuel Macron d’avoir "un plan caché d’augmentation des impôts"

© Capture d'écran vidéo - Éric Ciotti était l'invité de l'émission Les 4 Vérités de Thomas Sotto sur France 2.

Le président Les Républicains Éric Ciotti a accusé le gouvernement de "mentir aux Français" sur la réalité de ses finances, lors d'une interview sur France 2 mardi 9 avril.

Un budget public 2024 insincère ? C’est en tous cas ce qu’affirme le président du parti Les Républicains (LR) et député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, invité mardi 9 avril dans l’émission Les 4 Vérités de Thomas Sotto sur France 2. "On n'a jamais vu un écart aussi important entre les chiffres inscrits dans le budget et la réalité", a souligné Éric Ciotti, questionné sur le budget de l’État de cette année. "Cet écart, il est de plus de 30 milliards d’euros", précise le président LR.

L’Insee avait publié, fin mars, le chiffre du déficit public français pour l'année 2023. Un déficit qui atteint 5,5% du PIB en 2023, soit 154 milliards d’euros, bien plus important que le déficit de 4,9% anticipé par le gouvernement. De quoi bouleverser les prévisions budgétaires de l’État et inquiéter dans toutes les sphères politiques, jusqu’à l’Union européenne, ainsi que sur les marchés financiers.

À droite, la menace d’une motion de censure

Pour le président des Républicains, cela ne peut vouloir dire qu’une chose : "Le gouvernement, ou plutôt le président de la République, sciemment, a menti aux Français. Et aujourd’hui, il s’apprête à nouveau à mentir avec un plan caché d’augmentation des impôts", avance-t-il.

Éric Ciotti a brandi la menace d’une motion de censure, visant à tenter de déstabiliser la majorité. Une motion que soutiendrait le Rassemblement national. Quoi qu’il en soit, celle-ci ne pourra être exercée sur un projet de loi de finances rectificative, le président de la République Emmanuel Macron ayant rejeté lundi cette hypothèse, selon une information du Figaro.

Le président des Républicains a néanmoins rappelé les "lignes rouges" posées par son parti politique, qui, si elles sont franchies, déclencheront cette motion de censure : "pas d’augmentation de la fiscalité", pas de mesures sur les retraites ni sur "la capacité des Français de se soigner". À quelques semaines des élections européennes, l’ambiance promet d’être électrique dans les rangs parlementaires.

publié le 9 avril à 13h18, Adèle Delaunay, 6Medias

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