Insolite

Japon : recherché pendant 50 ans, il avoue tout sur son lit de mort

Dans un hôpital de Kamakura, un homme mourant de 70 ans a expliqué s’être présenté sous une fausse identité, avant de révéler qu’il était Satoshi Kirishima. Décédé depuis, les autorités japonaises ont partiellement confirmé son récit, rapporte BFMTV.

La fin d’une énigme. Alors qu’il vivait ses derniers instants dans un hôpital situé à Kamakura, au sud-ouest de Tokyo, un homme de 70 ans a indiqué être Satoshi Kirishima, l’un des hommes les plus recherchés du Japon, après s’être fait enregistrer sous une fausse identité. Une fois alertées, les autorités lui ont rendu visite afin de lui demander des précisions sur la famille de cet homme qui avait disparu des radars depuis cinquante ans, ainsi que pour lui prélever de l’ADN qu’ils ont comparé à celui de la famille connue du fugitif. Verdict : au regard des résultats, le patient qui a rendu l’âme le 29 février disait vrai, a annoncé ce vendredi Kyodo News.

Des attentats perpétrés contre les grandes entreprises japonaises

Satoshi Kirishima faisait partie du Front armé anti-japonais d'Asie de l'Est, une organisation nippone d'extrême-gauche qui prônait la lutte armée. Au milieu des années 1970, elle avait semé la terreur en provoquant ses attentats à la bombe visant de grandes entreprises japonaises. Le 30 août 1974, un attentat organisé par la cellule "Loup" de ce groupuscule avait par exemple fait huit morts et des centaines de blessés à Tokyo, au siège de la société japonaise Mitsubishi Heavy Industries. Satoshi Kirishima faisait de son côté partie d'une autre cellule de l'organisation, "Scorpion" et la police japonaise l’a suspecté d’avoir fait exploser une autre bombe artisanale à Tokyo en avril 1975, qui n'avait pas fait de victimes.

C’est un cancer à l'estomac en phase terminale qui l’a emporté, précise BFMTV. Il avait fini par se faire hospitaliser en raison des douleurs trop importantes provoquées par son cancer, après avoir passé des dizaines d’années en cavale sans quitter le Japon. Pendant cette période, il a vécu d’un travail dans une entreprise de construction qui le rémunérait en argent liquide. Il ne possédait ni permis de conduire, ni carte d’assurance maladie. Pendant plusieurs décennies, son portrait était pourtant affiché sur les murs des postes de police de tout le pays.

publié le 3 février à 11h45, Nathan Hallegot, 6Medias

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