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Miss Japon : l’élection d’une Ukrainienne naturalisée crée la discorde

© Apaydin Alain/ABACA

Karolina Shiino, une Ukrainienne arrivée à l’âge de 5 ans au Japon, a été élue Miss Japon, lundi 22 janvier. Ce choix a été fortement critiqué sur les réseaux sociaux car il enverrait un "mauvais message" aux habitants du pays.

Une élection qui fait déjà débat. Mannequin de 26 ans, Karolina Shiino a été élue, lundi 22 janvier, Miss Japon. Elle est ainsi devenue la première citoyenne japonaise naturalisée à remporter le concours de beauté, rapporte la BBC. Mais son élection fait polémique au pays du Soleil-Levant. En effet, de nombreuses personnes critiquent le fait qu’elle ne soit pas originaire du Japon et qu’elle ne ressemble pas à une Japonaise. Karolina Shiino est née en Ukraine et est arrivée au Japon à l’âge de 5 ans avant de grandir à Nagoya.

"Cette personne, qui a été choisie comme Miss Japon, n’est même pas à moitié japonaise mais 100 % ukrainienne. Certes elle est belle, mais ici c’est Miss Japon", a notamment écrit un internaute sur X. "Si elle était à moitié japonaise, il n’y aurait pas de problème. Mais elle est ethniquement 0 % japonaise et n’est même pas née au Japon", a écrit une autre personne. Pour d’autres, cette décision envoie un "mauvais message" aux habitants du pays sur le fait qu'"une personne d’apparence européenne est considérée comme la plus belle des Japonaises".

Un concours qui avait déjà fait l’objet de polémiques

Certains dénoncent même une décision politique du fait de l’origine ukrainienne de la gagnante. "Si elle était née russe, elle n’aurait pas gagné. Aucune chance. De toute évidence, les critères sont désormais politiques. Quel triste jour pour le Japon", a ainsi pesté un internaute.

Ai Wada, l’organisatrice du Grand Prix Miss Japon, a tenu à défendre ce choix. "Elle parle et écrit dans un japonais beau et poli. Elle est plus japonaise que nous", a-t-elle expliqué. Karolina Shiino a été naturalisée l’an dernier et elle a indiqué sur Instagram que son cœur était japonais bien qu’elle n’ait pas "l’air japonaise". L’élection de Miss Japon avait déjà fait l’objet de polémiques, en 2015 et en 2016, quand Ariana Miyamoto, née d’un père afro-américain et d’une mère japonaise, et Priyanka Yoshikawa, d’origine indienne, avaient été élues. Elles avaient alors été fortement critiquées.

publié le 27 janvier à 11h35, Lilian Moy, 6Medias

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