Faits divers

Pas de Calais : une enquête ouverte contre un garagiste pour "recel de faux contrôles techniques"

© Gerard Pierlovisi / Panoramic (Photo d'illustration)

L'homme de 30 ans aurait vendu des véhicules en fournissant de faux certificats de contrôles techniques achetés sur les réseaux sociaux.

Dangereux et inconscient. C’est le comportement dont se serait rendu coupable un garagiste de la commune de Carvin, située à une douzaine de kilomètres de Lens, dans le Pas de Calais. Selon La Voix du Nord, l’homme âgé de 30 ans est accusé d’avoir vendu des voitures fournies avec de faux contrôles techniques. L’enquête pour "recel de faux" a été ouverte après que deux clients du garage ont porté plainte après avoir y acheté un véhicule, se rendant compte, plus tard, que les certificats de contrôle technique étaient caducs, précise le quotidien régional. Déjà connu des services de police pour "pratiques frauduleuses", l’homme a avoué s’être procuré les deux documents sur les réseaux sociaux. Il devrait prochainement être convoqué devant le tribunal de Béthune.

Des certificats achetés sur Snapchat

Acheter un faux contrôle technique sur Internet, une pratique de plus en plus répandue. En 2020, à Bruille-lez-Marchiennes, dans le Nord, un homme récemment condamné à quatre mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende, avait été contrôlé avec l’un de ces faux justificatifs. En difficulté financière et dans l’incapacité de payer l’indispensable vérification de son véhicule, il s’était rendu sur le réseau social Snapchat, où il en avait trouvé un faux pour 50 euros, indique La Voix du Nord. "J’en avais besoin pour aller au travail. Pas d’autre alternative", expliquait-il alors devant l’audience correctionnelle.

Pour les acheteurs, outre les risques liés à la sécurité, l’amende peut aller de 135 à 750 euros en cas de majoration, selon le cabinet de l’avocat Franck Cohen. Quant aux centres agréés délivrant de faux justificatifs, les sanctions vont de la fermeture de l’activité avec poursuites à une peine d’un an de prison et 15 000 euros d’amende pour le responsable.

publié le 2 avril à 11h45, Orange avec 6Medias

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