Faits divers

Paris : un faux livreur mis en examen après avoir arnaqué 19 personnes âgées

L’escroquerie durait depuis plusieurs mois. Dix-neuf femmes âgées résidant à Paris ont été délestées de centaines d’euros, selon un stratagème bien rodé détaillé par Le Parisien.

Les personnes âgées sont les cibles privilégiées des escrocs. Les 19 vieilles dames victimes d’un faux livreur ne font pas exception. La liste des personnes lésées pourrait d’ailleurs encore s’allonger au fil de l’instruction toujours en cours. D’après une source judiciaire du Parisien, deux hommes ont été mis en examen, ce vendredi 31 mars, des "chefs de vols sur personnes vulnérables et escroqueries au préjudice de personnes vulnérables".

L’arnaque était bien rôdée : Ismaël, jeune homme de 24 ans, repérait ses victimes, probablement dans les pages blanches. Après les avoir appelées pour prévenir de la livraison d’un colis et ainsi justifier sa venue, il se présentait quelques minutes plus tard à leur domicile, un paquet à la main. Les victimes devaient alors payer 2,50 euros sur le terminal de paiement du livreur.

L’arnaque ne s’arrête pas là : les 2,50 euros étaient réceptionnés sur le compte d’un complice, un étudiant d’HEC de 21 ans, afin d’écarter tout soupçons. Entre-temps, le faux livreur s’arrangeait pour mémoriser le code des vieilles dames et subtiliser leur carte bancaire. Il allait ensuite faire des plus gros retraits d’argent au guichet automatique.

Au total, il aurait tenté de voler plus de 30 000 euros. « On est sur une moyenne de 900 euros. Mais il n’y arrivait pas à chaque fois. Au final, il n’a pu voler qu’un peu plus de 10 000 euros », indique une source proche du dossier. Déjà connu des services de police, il a été identifié grâce à la reconnaissance faciale. Placé sur écoute, il a été interpellé alors qu’il sortait de chez sa dernière victime. Son complice, remis en liberté sous contrôle judiciaire, est également passé aux aveux : l’étudiant avait accepté d’ouvrir un compte bancaire afin de réceptionner les 2,50 euros en échange de stupéfiants fournis par le faux livreur. L’enquête est désormais dirigée par un juge d’instruction.

publié le 2 avril à 15h47, Orange avec 6Medias

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