Politique

“S’il faut changer les règles, changeons-les” : après la mort de Philippine, Bruno Retailleau veut "faire évoluer notre arsenal juridique"

© Blondet Eliot/ABACA

Philippine, une étudiante de 19 ans, a été retrouvée morte dans le bois de Boulogne à Paris, samedi 21 septembre. Le ministre de l'Intérieur a publié un communiqué sur X où il plaide pour "faire évoluer notre arsenal juridique" afin de "protéger les Français". Le meurtrier présumé, un ressortissant marocain sous OQTF, a été arrêté mardi 24 septembre, en Suisse.

Bruno Retailleau fustige un "crime abominable" et se dit "révolté". Le ministre de l'Intérieur a réagi, mercredi 25 septembre, sur son compte X, à la mort de Philippine, une étudiante de 19 ans dont le corps sans vie a été retrouvé enterré au bois de Boulogne, à Paris, samedi 21 septembre. "Nous ne pouvons pas nous contenter de déplorer ou de nous indigner", a estimé le nouveau locataire de la place Beauvau. "C'est à nous, responsables publics, de refuser la fatalité et de faire évoluer notre arsenal juridique, pour protéger les Français", a poursuivi Bruno Retailleau. Avant d'ajouter : "S'il faut changer les règles, changeons-les".

"Ensemble, avec le ministre de la Justice, dans le périmètre de nos responsabilités respectives, et sous l'autorité du Premier ministre, nous devrons travailler pour assurer la sécurité de nos compatriotes", martèle encore le ministre de l'Intérieur. Cette sortie fait écho au bras de fer engagé entre les ministères de l'Intérieur et de la Justice depuis la nomination du nouveau gouvernement. Le garde des Sceaux, Didier Migaud, a notamment rappelé, mardi 24 septembre lors d'une visite à la prison de la Santé à Paris, que la justice était "indépendante".

Le meurtrier présumé de Philippine était visé par une OQTF

Dans l'enquête sur la mort de Philippine, un suspect a été interpellé à Genève, en Suisse, mardi 24 septembre. Âgé de 22 ans, ce ressortissant marocain avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019 et était visé par une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) avec interdiction de retour en France pendant 10 ans. Sorti de détention le 20 juin, il avait été placé en centre de rétention administrative avant d'être libéré début septembre, faute d'accord d'extradition vers le Maroc, son pays d'origine.

publié le 25 septembre à 12h03, Quentin Marchal, 6Medias

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