Politique

RN vs Reconquête : Jordan Bardella et Nicolas Bay s’écharpent sur le pacte migratoire européen

© Joly Victor/ABACA et Courdji Sebastien/ABACA

Le président du RN, Jordan Bardella, et le vice-président de Reconquête, Nicolas Bay, ont échangé des politesses mercredi 10 avril au soir, au sujet du pacte européen, sur la migration et l’asile.

Aussitôt voté, aussitôt commenté et tweeté. À peine le Parlement européen avait-il validé le pacte sur la migration et l’asile, mercredi 10 avril, que Jordan Bardella, président du RN, et Nicolas Bay, vice-président de Reconquête, se lançaient des piques sur le réseau social X (ex Twitter). C’est Nicolas Bay qui a lancé les hostilités en accusant le président du RN de "maîtriser si peu les sujets européens" en assimilant le pacte migratoire à un seul texte "alors qu’il en comprend 10". Et d’ajouter, toujours accusateur : "J'ai voté contre sept d'entre eux et le RN contre huit d'entre eux."

Jordan Bardella ne s’est évidemment pas laissé faire et a répliqué de façon cinglante dans la foulée, soulignant une certaine connivence de Reconquête avec Les Républicains sur un des points du pacte migratoire : "Nicolas Bay, tu as voté, avec LR, pour un texte, 'Filtrage', qui interdit le refoulement préalable de migrants et oblige donc à leur prise en charge automatique sur le sol européen. Pas moi." Avant d’enjoindre son adversaire à "assumer" ses décisions face aux électeurs, comme lui-même "assume (son) vote".

Quand Nicolas Bay explique le "filtrage aux frontières extérieures" à Jordan Bardella

Poussé dans ses retranchements, Nicolas Bay a tout fait pour avoir le dernier mot et a été encore plus véhément dans sa dernière réponse : "Jordan, je ne sais pas si tu mens ou si tu es incompétent." Le vice-président Reconquête a ensuite fait mine de donner une leçon de géopolitique au président du RN, lui expliquant qu’un "filtrage aux frontières extérieures" permettait justement d’éviter que les migrants "n’entrent sur le sol européen". "C’est le principe même du refoulement." Et de conclure, toujours plus acerbe : "Cinq ans de mandat (de député européen) et toujours aucune connaissance du sujet."

publié le 11 avril à 11h29, Maeliss Innocenti, 6Medias

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