Mayotte : drapeaux en berne, minute de silence… Comment fonctionne la journée de deuil national ?
© Jumeau Alexis/ABACA (Photo d'illustration)
Après les événements tragiques survenus à Mayotte le week-end dernier, où le passage du cyclone Chido n’a laissé que désolation et chaos, Emmanuel Macron a décrété une journée de deuil national lundi 23 décembre. Il s'agira du 10ème sous la Vème République.
"Nous sommes une Nation. Nous partageons tous la peine des Mahorais. Je décréterai le deuil national pour ce lundi 23 décembre", a déclaré Emmanuel Macron, jeudi 19 décembre sur X. Dans son message, le président de la République a précisé que les drapeaux seraient en berne et que "tous les Français seront invités à se recueillir à 11h", afin de rendre hommage aux victimes du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte, faisant au moins 35 morts, le 14 décembre.
Le site Vie Publique apporte quelques détails sur les coulisses d’un deuil national. Après signature du décret par le président de la République, c’est ensuite au Premier ministre de "fixer les modalités du deuil". "Il existe peu de dispositions juridiques sur la façon dont doivent se tenir ces journées, mais les drapeaux sont mis en berne sur les bâtiments et édifices publics", indique le site institutionnel, qui précise qu’une minute de silence peut être demandée, comme cela sera le cas lundi en hommage aux victimes de Mayotte.
Hommages aux Présidents et aux victimes du terrorisme
Le deuil national a déjà été décrété neuf fois sous la Ve République. La première journée avait ainsi eu lieu le 12 novembre 1970 après la mort du général de Gaulle, puis une autre quatre ans plus tard, au décès de Georges Pompidou. Le 11 janvier 1996, le pays avait ensuite rendu hommage à François Mitterrand, disparu trois jours plus tôt.
Ce n’est qu’à l’occasion des attentats du 11 septembre 2001 que le dispositif s’est "élargi". Il s’agit d’ailleurs du seul jour de deuil national "qui honore des personnes décédées hors du territoire national", souligne Vie Publique. Une journée de deuil national avait été décrétée suite aux attentats de Charlie Hebdo en janvier 2015, et pour la première fois, trois journées avaient été décidées après les attentats du 13 novembre. Un deuil national de trois jours avait également été instauré pour les victimes de l’attentat de Nice. Les deux dernières journées de deuil national correspondent aux décès de Jacques Chirac en septembre 2019 et de Valéry Giscard d’Estaing en décembre 2020.
publié le 22 décembre à 22h35,