Bruno Retailleau pose ses conditions pour rester au ministère de l'Intérieur
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Nommé ministre de l'Intérieur sous le gouvernement de Michel Barnier, Bruno Retailleau pourrait rester à Beauvau sous celui de François Bayrou. Dans une interview accordée au JDD, la figure des Républicains a toutefois fixé plusieurs lignes rouges.
Bruno Retailleau fera-t-il partie du nouveau gouvernement, qui devrait être annoncé dans les prochaines heures ? Jeudi 19 décembre, sur le plateau de France 2, François Bayrou a tendu la main au ministre démissionnaire de l'Intérieur. "Monsieur Retailleau a montré qu'il avait trouvé des décisions et des orientations qui répondaient à une partie de ce que l'opinion demande", a affirmé le Premier ministre. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche ce week-end, la figure des Républicains a néanmoins posé plusieurs conditions pour rester à Beauvau.
Cet automne sous le gouvernement de Michel Barnier, Bruno Retailleau a fait de l'immigration l'une de ses priorités, tout comme la sécurité des Français. "Nous avons besoin de mesures législatives et je n'y renoncerai pas", a-t-il déclaré à nos confrères. "J'ai listé une demi-douzaine de mesures avec François Bayrou, qui m'a donné son accord", a détaillé l'ancien président du groupe LR au Sénat.
Cours d'éducation sexuelle, fin de vie et réforme des retraites
Les conditions de l'homme de droite dépassent également le cadre de son ministère de l'Intérieur. Il est notamment opposé aux cours d'éducation sexuelle dans les salles de classe. François Bayrou "m'a plutôt rassuré sur ces questions et sur le fait de ne pas introduire l'enseignement de la théorie du genre à l'école", a confié Bruno Retailleau au JDD. Autre ligne rouge, le sujet brûlant de la fin de vie. Le ministre démissionnaire ne souhaite pas que le nouveau gouvernement présente un texte sur ces questions qui avaient été débattues à l'Assemblée nationale avant la dissolution. Enfin, Bruno Retailleau s'est exprimé sur la réforme des retraites. Selon lui, "stopper ou suspendre la réforme serait un drame pour le système de retraite par répartition".
publié le 22 décembre à 19h20, Cédric Alexis, 6Medias