Politique

Élections européennes : le camp présidentiel dans le doute face à des sondages en berne

À deux mois des élections européennes, la liste de la majorité présidentielle, menée par Valérie Hayer, reste loin derrière le Rassemblement national dans les sondages. Une situation qui laisse certains ténors macronistes circonspects, comme le rapporte Franceinfo.

Le mauvais vent des sondages instille le doute dans la majorité présidentielle. À deux mois des élections européennes, la liste du camp macroniste, menée par l’eurodéputée Valérie Hayer, reste à la remorque du Rassemblement national. La formation d’extrême droite, conduite par son président Jordan Bardella, creuse l’écart avec le bloc centriste, selon un sondage récemment réalisé par l’institut Elabe pour La Tribune Dimanche, et relayé par franceinfo ce lundi 8 avril.

Avec 30 %, la liste RN devance de près de quatorze points la majorité présidentielle (16,5 %). Derrière, la coalition Place publique-Parti socialiste, cornaquée par Raphaël Glucksmann, augmente progressivement son score, avec 12 % des estimations de vote. Autant de sombres prévisions pour le camp présidentiel, qui laisse perplexes des membres du gouvernement. "Je ne sais si c’est rattrapable", a lancé à franceinfo une ministre.

Une stratégie non payante

Une autre personnalité du gouvernement estime que le scrutin européen s’avère l’occasion de juger le bilan du chef de l’État. "C’est typiquement le scrutin pour exprimer énervement et rejet d’Emmanuel Macron", a-t-il indiqué. Malgré les tentatives du camp présidentiel à accuser le RN d’accointances avec la Russie ou à reprocher au parti d’extrême droite une sortie de l’Union européennes, les nuages s’amoncellent au-dessus de Valérie Hayer.

Pour conjurer la débâcle, la liste présidentielle veut attaquer le RN sur la thématique de l’immigration. Comme le rapporte franceinfo, l’objectif des membres de la majorité présidentielle est de démontrer l’efficacité de l’Europe en matière migratoire. Valérie Hayer devrait se rendre à Menton (Alpes-Maritimes), à la frontière italienne, pour défendre le pacte asile immigration, soumis à un vote du Parlement européen mercredi. Soutenu par la tête de liste du camp présidentiel, ce texte prévoit de renforcer les contrôles aux frontières de l’Union européenne.

publié le 8 avril à 16h30, Antoine Grotteria, 6Medias

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