Politique

"J'aimerais qu'il tire son bilan avec lucidité" : la demande ferme de François Ruffin à Emmanuel Macron

© Capture d'écran franceinfo

Invité de la matinale de franceinfo, jeudi 21 novembre, le député François Ruffin, ancien membre de La France insoumise, a vivement critiqué Emmanuel Macron qu'il juge "responsable" de l'"instabilité politique" du pays.

Le climat politique généré par la dissolution de l'Assemblée nationale est loin de plaire à François Ruffin. Invité sur franceinfo, jeudi 21 novembre, le député de la Somme, ancien membre de La France insoumise (LFI), a pointé du doigt la responsabilité du chef de l'État et de "ses choix catastrophiques". "La responsabilité est à imputer centralement au président de la République", a affirmé celui qui siège au sein du groupe écologiste dans l'hémicycle.

Emmanuel Macron "peut réfléchir sérieusement" à son départ, a estimé François Ruffin au micro de nos confrères. "Il a rapetissé la France sur le terrain national mais aussi sur le terrain international. Le bilan Macron, J'aimerais qu'il le tire avec lucidité", a-t-il martelé. "Qu'est-ce qu'on fait ? Je vous le demande ? J'aimerais que la question soit très clairement posée au président de la République", a-t-il également mis en avant.

"On est dans une tempête, il n'y a pas d'équipage, pas de capitaine"

François Ruffin appelle également les forces de gauches à proposer une alternative à la coalition gouvernementale et au Rassemblement national (RN). "Nous, à gauche, il faut que nous construisions une issue. Il faut que ce qui apparaisse comme une zone de stabilité, de protection pour les Français, ce soit un vote de gauche", a-t-il déclaré. Le député de la Somme a également confirmé que l'alliance des partis de gauche va déposer une motion de censure en cas de recours au 49.3 par Michel Barnier pour faire adopter le budget. "Je ne suis pas responsable des choix catastrophiques d'Emmanuel Macron qui nous ont placés dans l'instabilité budgétaire, dans l'instabilité sociale et aussi dans l'instabilité politique", a-t-il encore critiqué. Avant de conclure : "On est dans une tempête, il n'y a pas d'équipage, pas de capitaine."

publié le 21 novembre à 11h29, Quentin Marchal, 6Medias

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