"Notre démocratie est menacée" : Emmanuel Macron alerte sur un possible succès des extrêmes aux européennes
© Lafargue Raphael/ABACA - Le chef de l'État, Emmanuel Macron, le 29 mai 2024, à l'Élysée.
À l’occasion d’un entretien avec le média Le Crayon, le chef de l’État a estimé que l’Europe pourrait se faire "balayer" en cas de victoire de l’extrême droite aux prochaines élections européennes, ce dimanche 9 juin.
À quelques jours des élections européennes, Emmanuel Macron s’implique de plus en plus dans la campagne. Ce mardi 4 juin, le chef de l’État a répondu aux questions du média en ligne Le Crayon pour mettre en garde contre une possible victoire des extrêmes, dimanche, à l’occasion du vote. "Notre démocratie est menacée par les extrêmes qui montent", a tonné le président de la République.
Ce dernier a notamment jugé qu’ "il n’y avait jamais eu une élection européenne aussi importante", en rappelant les menaces auxquelles sont confrontées les pays membres de l’Union européenne : "la guerre", "le changement climatique" ou encore "l’intelligence artificielle". Pour le locataire de l’Élysée, l’extrême droite, qui arrive largement en tête des sondages en France, bouleverserait les équilibres européens.
Un entretien controversé jeudi
Il a notamment évoqué le cas de l’immigration. En cas de succès des listes d’extrême droite, le président de la République craint la fin de la "coopération" européenne. "Cela devient une forme d’état de nature où on renvoie les bateaux les uns chez les autres, a-t-il déploré. C’est inhumain et inefficace".
Alors que la liste de la majorité présidentielle, conduite par Valérie Hayer, se situe loin de celle du Rassemblement national, menée par Jordan Bardella, dans les sondages, l’exécutif cherche à insuffler une nouvelle dynamique. Jeudi, le chef de l’État sera interrogé aux journaux de 20h, sur TF1 et France 2, en marge des commémorations du 80e anniversaire du débarquement de Normandie. Un entretien vivement critiqué par les oppositions, qui ont souligné sa proximité avec les élections européennes. L’Arcom a annoncé que son temps de parole sur ce scrutin serait décompté du temps d’antenne accordé à la majorité présidentielle.
publié le 4 juin à 22h25, Antoine Grotteria, 6Medias