Politique

Mobilisation du 1er mai : des manifestations tendues à Paris, Lyon, Nantes... ce qu'il faut retenir

Les manifestations du 1er mai ont été marquées par des tensions dans les villes de Paris, Nantes et Saint-Étienne. La préfecture de police de Paris a déclaré que 45 personnes avaient été interpellées en marge du cortège. Aussi, 13 policiers et gendarmes ont dû être hospitalisés. Le préfet Laurent Nuñez a estimé que la manifestation s'était déroulée "dans le calme" et que les forces de l'ordre avaient dû gérer des "incidents en pré-cortège".

Un 1er mai sous tension, comme toujours ces dernières années. Le ministère de l'Intérieur a annoncé 121 000 manifestants dans toute la France tandis que la CGT en dénombrait "plus de 210 000" . À Paris, la situation a été particulièrement tendue quand le cortège a rejoint la place de la Nation. Des heurts ont éclaté entre membres de forces de l'ordre et manifestants. Selon BFMTV, un manifestant a été gravement blessé mais, en début de soirée, il était impossible d'avoir des nouvelles précises sur son état de santé. La préfecture de police de Paris a par ailleurs annoncé que 45 personnes avaient été interpellées en marge de la manifestation. Vers 18h, on dénombrait également 13 policiers et gendarmes blessés. Tous ont dû être hospitalisés en urgence relative.

De son côté, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a salué le travail des forces de l'ordre qui ont permis, selon lui, que la manifestation se déroule "dans le calme". Il a toutefois pointé du doigt des "incidents à gérer dans le pré-cortège". "Dans ce pré-cortège, on a décompté jusqu'à 500 à 600 éléments très radicaux appartenant pour une grande partie d'entre eux à la mouvance d'ultra-gauche", a-t-il déclaré.

À Nantes aussi les tensions étaient de mise. Une banque, un supermarché et un commerce de vêtements ont été la cible de manifestants habillés en noir tandis qu'à Lyon, 22 personnes ont été interpellées et deux policiers ont été blessés.

Raphaël Glucksmann empêché de rejoindre le cortège de Saint-Etienne

Raphaël Glucksmann, tête de liste du PS et de Place publique pour les Européennes, a été empêché de rejoindre le cortège de la manifestation à Saint-Etienne (Loire). Il a été pris à parti par une cinquantaine de manifestants, victime d’insultes et de jets de peintures, détaille Le Parisien. Dans une vidéo de France Bleu Saint-Etienne, publiée sur le réseau social X, on voit Raphaël Glucksmann et son équipe exfiltrés de la manifestation, hué par des personnes qui le filment avec leurs téléphones portables. Les slogans comme "Glucksmann casse-toi", "Cassez-vous" ou encore "Palestine vivra" ont été prononcés. Après cet incident, le député européen a réagi sur le réseau social X avec plusieurs messages. "La violence ne passera pas ! En ce 1er mai, nous étions venus à Saint-Etienne pour soutenir les travailleurs de Casino", s’indigne-t-il en accusant "des groupuscules violents" de cette attaque.

Raphaël Glucksmann révèle qu’il est victime d’une campagne de haine depuis plusieurs mois et qu’il a reçu des "milliers" de messages "très souvent à connotation antisémite". "Ce qui vient de se passer à St Etienne est symptomatique de la brutalisation de la vie publique dans notre pays ces derniers temps", écrit également le député européen qui martèle qu’"aucune insulte ne me fera jamais dévier du chemin que nous sommes en train de tracer".

Gabriel Attal et Jean-Luc Mélenchon soutiennent Raphaël Glucksmann

En déplacement à la foire de Beaugency (Loiret), le Premier ministre Gabriel Attal a expliqué qu’il se "dresserait toujours contre toute forme de violence en politique" tout en expliquant qu’il n’était pas au courant de l’incident survenu à Saint-Etienne, souligne Le Parisien. De son côté, Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur X qu’il "désapprouve totalement l'expulsion de Raphaël Glucksmann" et que "cette action fournit une diversion médiatique contre le 1er mai et un rôle de victime à Glucksmann qui en profite pour nous accuser".

Grégory Doucet pris à partie à Lyon

À Lyon lors du cortège du 1er mai, des heurts ont éclaté entre des blacks blocks, des individus cagoulés et habillés en noir et les forces de l’ordre, en fin de matinée, rapporte France 3. Des tirs de mortiers ont visé les policiers qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes. Le cortège s’est ensuite divisé en deux parties : l’un dans le calme et l’autre plus violent. 22 individus ont été interpellés selon un communiqué de la préfecture du Rhône et deux policiers ont été blessés, rapporte BFMTV. Grégory Doucet, maire de Lyon a été de son côté été pris à partie à un autre moment de la manifestation. Des militants pro-palestiniens ont demandé au maire de Lyon de brandir le drapeau de la Palestine pendant le cortège, ce qu’il n’a pas fait.

publié le 1 mai à 19h50, Capucine Trollion, 6Medias

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