Politique

Européennes : réindustrialiser le continent, frontières, le programme des Républicains

Lors d'une conférence de presse tenue au siège du parti, Les Républicains ont dévoilé ce mardi après-midi leur programme pour les élections européennes à venir, dont la liste est menée par François-Xavier Bellamy.

Le mardi 14 mai, Les Républicains (LR) ont dévoilé leur programme détaillé pour les élections européennes du 9 juin. Ils ont l'intention de mettre en place un plan baptisé "fabriqué en Europe 2030", visant à réinstaurer la production en Europe et à revitaliser l'industrie sur le continent. Ce plan implique l'instauration d'une "préférence européenne" pour les marchés publics, une proposition qui s'oppose aux politiques libérales jusqu'à présent menées par l'UE, ainsi que le refus de tout nouveau accord de libre-échange "qui nuirait à nos intérêts". Ces mesures visent également à restaurer la "souveraineté alimentaire" de l'UE en renforçant le soutien aux agriculteurs, aux pêcheurs et aux régions rurales.

À ce sujet, la droite préconise l'inscription de l'agriculture et de la pêche dans le droit européen en tant qu'intérêts majeurs, tout en plaidant pour une augmentation du budget de la Politique Agricole Commune (PAC) et pour "l'abrogation des textes européens qui portent préjudice à nos agriculteurs en promouvant la décroissance".

« Création de barrières physiques »

En ce qui concerne la défense, la droite demande que chaque État membre de l'UE alloue "au moins 3% de son PIB annuel à la défense", dans le but de soutenir également l'industrie européenne. Dans le domaine de l'énergie, Les Républicains militent pour le financement d'un vaste programme européen de construction de centrales nucléaires. Sur la question de l'immigration, un sujet central pour Les Républicains, il est proposé de "mettre en place des dispositifs physiques aux frontières extérieures de l’UE", mais n'évoque pas le terme "mur" comme le fait la droite américaine pour la frontière avec le Mexique.

La droite réaffirme également sa demande de traitement des demandes d'asile aux frontières, dans ce qu'ils décrivent comme des "États tiers sûrs". En ce qui concerne les questions migratoires, la droite suggère un "choc de conditionnalité", qui exigerait des États tiers qu'aucune coopération ne soit possible avec l'UE "sans réadmission des migrants clandestins". Enfin, le parti d’Éric Ciotti propose la création d'une force de police européenne contre le trafic de drogue.

publié le 15 mai à 09h00, Ghyslain Le Roy, 6Medias

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