Législatives : Gérald Darmanin "souhaite quitter le gouvernement et siéger à l'Assemblée nationale" s’il est réélu
© Courdji Sebastien/ABACA
Mardi 25 juin, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a tranché sur son souhait d’avenir. S’il est réélu dans sa circonscription à Tourcoing lors des élections législatives, il "souhaite quitter le gouvernement et siéger à l'Assemblée nationale", a-t-il déclaré à BFM Grand Lille.
C’est une annonce coup de tonnerre. Mardi 25 juin, Gérald Darmanin le ministre de l’Intérieur, a déclaré que, s’il est réélu dans la 10e circonscription du Nord au terme des élections législatives, alors il "souhaite quitter le gouvernement et siéger à l'Assemblée nationale". Le ministre de l’Intérieur a fait cette déclaration au micro de BFM Grand Lille ce mardi.
En siégeant à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin souhaite ainsi "s’occuper de (son) territoire". Il a également évoqué une volonté de "sans doute construire un autre projet". Et d’ajouter "qu’il faut désormais savoir pourquoi on a été battu aux élections européennes" et "comprendre qu’il y a des choses qui ne se sont pas bien passées". Il a aussi reconnu "qu’il y a des choses qui ne vont pas dans la politique" que la majorité a menée et il aimerait ainsi "plus de fermeté sur la justice, plus d’écoute sociale pour les ouvriers, pour les femmes seules qui élèvent des enfants".
À quelques jours du premier des élections législatives, le ministre a estimé que "la France est à un tournant de sa vie politique" et "en 2027 il y a les élections présidentielles, c'est sans doute les élections les plus importantes". Gérald Darmanin a confiance en sa réélection : "On est à la fin d'un cycle, il faut en construire un autre. Je pense qu'à 40 ans avec un peu d'expérience et une implantation solide dans mon territoire, je pense que je peux apporter ma petite pierre à cet édifice".
"Un cri de colère que j'entends"
Dans une autre partie de son interview pour BFM Grand Lille, Gérald Darmanin est revenu sur la percée du RN aux élections européennes sur sa circonscription. Il a minimisé la victoire du RN sur son territoire en déclarant que "cela a toujours été une terre très populaire, parfois contestataire, qui votait Rassemblement national". Il a tout de même reconnu qu'il y a eu "un cri de colère" de la part des électeurs de sa circonscription et qu'il "l'entend". Il n'a pas manqué de fustiger ses adversaires : la candidate de la France Insoumise "on ne la connaît pas", elle "habite à Douai, elle est très lointaine" et "elle a été parachutée". Quant au candidat du RN, "on n'arrive même pas à débattre avec lui".
publié le 25 juin à 18h25, Capucine Trollion, 6Medias