Politique

Législatives anticipées : Édouard Philippe juge "consternante" et "contre-nature" une alliance entre LR et le RN

Invité de BFMTV mardi 11 juin, Édouard Philippe a étrillé la décision d'Éric Ciotti de proposer une alliance LR-RN pour les législatives anticipées. Il a aussi qualifié de "farce" le nouveau Front populaire.

Édouard Philippe a mis ses gants de boxe pour son interview sur BFMTV mardi 11 juin. Le leader d’Horizons et ancien Premier ministre n’a pas mâché ses mots pour fustiger Éric Ciotti et le nouveau Front populaire. Ainsi, Édouard Philippe juge qu’une alliance LR-RN, comme l’a souhaitée Éric Ciotti ce mardi, est "consternante" et "contre-nature".

Cette alliance est consternante selon le leader d’Horizons, car le parti LR est "une famille politique ancienne" qui a été présidée par certains anciens présidents de la République, comme Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, "avec lesquels on peut être d’accord sur tout ou pas d’accord sur tout" mais "qui n’ont jamais ni l’un, ni l’autre accepté de compromission avec l’extrémisme" ni avec "la famille Le Pen".

Pour Édouard Philippe, Éric Ciotti "jette cette histoire à la poubelle" et "se lance dans une combinaison pour, au fond, trahir cette histoire". Il a également salué "les ténors" LR qui se sont opposés à la décision d'Éric Ciotti, à l’instar de Bruno Retailleau, Olivier Marleix et Gérard Larcher.

Le Front populaire est "une farce"

Dans une autre partie de son interview, Édouard Philippe a également taclé le nouveau Front populaire, annoncé lundi soir par les partis LFI, EELV, PS et PCF. Il pense que la France serait "au plus mal" si c’était le RN au pouvoir ou même "le prétendu Front populaire". Il a par ailleurs déclaré que ce Front populaire est "une farce" en faisant référence à une phrase de Karl Marx : "L’Histoire se répète. La première fois elle est tragique, la deuxième fois c’est une farce".

Édouard Philippe se demande d’ailleurs si les partis de gauche du Front populaire sont d’accord sur "la politique étrangère", "la lutte contre l’antisémitisme" et "l’Europe". Il ne croit pas que tous ces mouvements aient réussi "sur tous les sujets importants à mettre de côté les désaccords".

publié le 11 juin à 19h34, Capucine Trollion, 6Medias

Liens commerciaux