Politique

Jordan Bardella confirme que le Rassemblement national va proposer le rétablissement des peines planchers

© Jumeau Alexis/ABACA - Jordan Bardella après un entretien avec Emmanuel Macron, le 26 août 2024.

Pour lutter contre la récidive, Jordan Bardella a confirmé sur RTL, lundi 16 septembre, le dépôt d'une proposition de loi portée par le RN pour le rétablissement des peines planchers. Un outil pénal supprimé par François Hollande en 2014.

En pleine période de constitution du prochain gouvernement, chaque parti d'opposition met en avant ses chevaux de bataille. Outre l'abrogation de la réforme des retraites, le Rassemblement national s'apprête à proposer le rétablissement des peines planchers. Au micro de RTL lundi 16 septembre, Jordan Bardella a évoqué ces peines incompressibles pour les récidivistes mises en place par Nicolas Sarkozy, et qui avaient été supprimées par François Hollande en 2014.

"Un sursaut sécuritaire"

"C'est une mesure que j'ai défendue lors de la campagne des législatives et que nous défendons depuis plusieurs années", a d'abord souligné le président du RN. Sa formation politique souhaite ainsi "un sursaut en matière sécuritaire" pour lutter contre la récidive, question pénale et sociale revenue dans le débat public cet été après plusieurs "faits divers dramatiques", a rappelé Jordan Bardella.

Cette proposition de loi portée par l'extrême droite risque fort de raviver les divisions, pointe par ailleurs Le Figaro. Car les peines planchers ne sont pas soutenues par Renaissance. Horizons, le parti d'Édouard Philippe, déclaré depuis peu comme en lice pour 2027, y est toutefois favorable.

Un mauvais atout pour la surpopulation carcérale

Comme le rappelle la radio ce lundi, les peines planchers s'appliquaient pour toute récidive d'un même crime ou délit, dans les cinq ans suivant la première condamnation. Une sanction minimum était également appliquée selon les cas. Nos confrères de RTL rappellent aussi que le système des peines planchers nourrissait la surpopulation carcérale, et n'endiguait pas pour autant les agissements des criminels, qui commettaient d'autres types de crimes ou de délits pour éviter la récidive.

publié le 16 septembre à 15h05, Joanna Wadel, 6Medias

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